Après avoir épuisé la farine, la semoule, l'huile de table, les légumes secs et même le lait en sachet, voilà qu'on atteint le summum de la pénurie : le sucre joue les grandes absences.
On dirait que cette fois-ci, les spéculateurs ont laissé leur chapeau à la maison et c'est au tour des anciens membres du mystérieux club "Issaba" de se mettre au travail depuis leurs cachettes secrètes. Ils ont trouvé de curieux alliés en la personne des diabétiques et d'une poignée de médecins qui semblent rêver de rendre le diabète aussi obsolète qu'un vieux téléphone à clapet.
En parlant de grand nettoyage, les comploteurs n'ont pas oublié d'inviter le sel à leur petit bal masqué de l'éradication.
Deux fléaux sur une seule piste de danse, c'est ce qu'on appelle un coup de maître pour la santé publique ! Ils ont peut-être même des plans secrets pour convaincre les légumes d'abandonner leurs fibres au vestiaire.
Au début, la presse a préféré blâmer la rumeur, cette créature insaisissable, avec un sourire en coin.
Après tout, elle est aussi indéfinie qu'un manuel d'assemblage de meubles suédois et tout aussi improbable à traduire en justice que Zorro.
Mais dès que la crise a décidé de se montrer au grand jour, c'est le branle-bas de combat dans le monde du commerce.
Réunions, enquêtes et cerveaux en ébullition, tout ça pour élucider le mystère du sucre disparu.
Cependant, je ne peux m'empêcher de penser que la clé de l'énigme se trouve peut-être chez les producteurs.
Après tout, le sucre est subventionné, et l'État joue le rôle du Père Noël en remboursant aux fabricants la différence de prix chaque mois. Peut-être que ces derniers ont décidé d'ajouter un peu de suspense à leur relation en cachant le sucre comme une surprise décalée dans une boîte de céréales.
Qui sait, peut-être que le sucre est en train de vivre ses meilleures vacances dans une destination secrète, financée par l'État !
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