
Saida NEGHZA, secrétaire générale de la confédération générale des entreprises algériennes, a adressé au président Abdelmadjid TEBBOUNE une lettre incendiaire, publiée sur sa page Facebook.

Elle y dénonce la politique économique répressive du chef de l’Etat, responsable du marasme ambiant. Un acte courageux que n’ont pas eu les syndicats et les partis politiques, disent les internautes.
En effet c’est en des termes francs et crus que la présidente de la CGEA a décrit la situation catastrophique du pays comme « Marasme économique », « Une surenchère presque généralisée des prix », « Persécutions et de pressions récurrentes de la part des différents représentants de l’Etat ».
Quel vent de révolte a soufflé sur la présidente de la CGEA pour qu’elle ose écrire à Tebboune ?
Depuis quelque temps, un bruit sourd se répand sur les réseaux sociaux et dans les coulisses : une mystérieuse instance inquisitrice ferait trembler les hommes d’affaires et les commerçants ! Ce qui n’était qu’un murmure vient d’être confirmé par Saida NEGHZA dans sa missive ; il s’agit d’un comité formé de cinq ministres, dont le ministre de la justice, qui infligent des amendes colossales, dépassant parfois la valeur totale de leurs sociétés, et ce, sans leur laisser la possibilité de consulter les dossiers d’accusation.
Et, comment ces accusés peuvent-ils se défendre en justice quand c’est le ministre de la justice lui-même qui brandit le glaive et l’autorité du gouvernement ?
Par ailleurs, la SG de la CGEA reproche au gouvernement d’avoir attisé l’incendie des prix en imposant le fameux document ALGEX, les autorisations techniques et les attestations de régulation « Dont nous ignorons les modalités et les critères d’octroi ». Elle réclame aussi « La création d’une commission d’enquête chargée de déterminer comment sont attribuées les licences d’importation et les quotas dont profitent certains et pas d’autres ».
Mais à travers ces passages de sa lettre : « Prendre en compte les particularités du pays, y compris la non-convertibilité du dinar et le problème du Square ». « Qu’il est tout à fait normal qu’un homme d’affaires qui a fait des profits aspire à posséder des biens en Algérie et à l’étranger ». « Mais la loi algérienne ne le permet pas. Comment traiter rationnellement cette question » On peut saisir que suite à des investigations menées par le gouvernement, les enquêteurs ont débusqué des transferts illégaux de devises et la possession de biens à l’étranger par des commerçants algériens et ainsi le gouvernement a décidé de frapper fort dans la bourse de ces riches « Malhonnêtes ».
Enfin, Saida NEGHZA, regrettant les fameuses tripartites entre le gouvernement, l’UGTA et le patronat, sollicite du président la tenue d’une telle rencontre pour résoudre tous les problèmes.
Cependant, pourquoi le gouvernement n’a-t-il pas communiqué sur cette commission et le résultat des enquêtes menées afin d’éclairer l’opinion publique ?.
Yacine M