La résistance palestinienne, a décidé de synchroniser ses attaques de roquettes et de missiles sur les grandes villes israéliennes, notamment Tel Aviv, avec les heures de diffusion des journaux télévisés, comme celui de 20 heures.
Ainsi, la population israélienne pourra voir en direct les attaques palestiniennes et ne pas se laisser influencer par les médias qui recherchent et fabriquent souvent les images pour une victoire hypothétique à Gaza.
Tel Aviv bombardée contredit et éloigne toute image de sécurité que les médias israéliens tentent avec mille efforts de la construire et de la commercialiser.
Par exemple, lundi soir, sur le canal 12, le plus regardé, on peut observer le journaliste reporter d’images de la chaine, caché et terré dans un endroit sécurisé entouré de forces de l’ordre pour commenter l’évènement.
D’après, les analystes militaires israéliens présents sur les plateaux, les tirs provenaient du Sud de Gaza et non pas du Nord qui est totalement occupée par Tsahal ; ce qui démontre la précision et la maitrise balistique de Hamas qui possède encore toutes ses capacités militaires et de nuisance.
Sur une autre chaine, le même soir, les commentateurs insistent que Hamas est très diminuée et que Tsahal maitrise totalement la situation mais évitent de poser la question qui fâche sur la libération des prisonniers israéliens puisque l’armée occupe l’ensemble du Nord de Gaza et n’a pu libérer aucun otage.
Pour bien illustrer, la victoire de l’armée israélienne dans son offensive terrestre, une autre télé a utilisé deux images du parlement palestinien à Gaza, la première de l’extérieur et le seconde de l’intérieur du bâtiment.
Sauf, qu’un journaliste de la chaine se pose la question en direct sur les raisons de la non destruction de l’édifice et pourquoi il est toujours debout. Ce à quoi, un autre journaliste lui répond en touchant son oreillette que le bâtiment du parlement palestinien va être bombardé dans les instants qui suivent.
Sur une autre chaine, le ministre de la défense Yoav Gallant déclare que la guerre continue selon un planning préétabli pour la concrétisation de tous nos objectifs et ne s’arrêtera pas de sitôt.
Ce discours apparait comme de la fanfaronnade, aujourd’hui au regard de la position des américains, des européens, de la société civile israélienne et même de l’armée de réserves qui tous souhaitent l’arrêt immédiat de la guerre !
Pour mieux étaler la puissance de l’armée, certains journalistes de chaines d’infos en continu montrent les images des deux villes Beit Hanoune et Djabalia et relatent que ces cités ont été totalement détruites et qu’il faudrait vingt années pour les reconstruire.
Quant à Gaza ville, ils déclarent qu’il ne reste que quelques jours pour une occupation totale.
Sur un autre plan et après avoir tu toutes critiques relatives à la gestion sécuritaire catastrophique qui a entouré l’attaque du Hamas du 07 octobre 2023, voila que le débat retourne sur les plateaux télé avec force ; ce qui prélude à une guerre atroce entre les protagonistes israéliens une fois la guerre contre Gaza suspendue.
Sur une cinquième chaine, on voit le premier ministre Benjamin Netanyahu entrer dans une base militaire par avion et déclarer qu’il va rétablir la sécurité que ce soit au Nord ou au Sud d’Israël et que la population frontalière va regagner ses foyers tout en éliminant Hamas.
La presse a remarqué que ce discours s’apparente plus à des effets d’annonces qu’à des actes concrets. Le discours de Netanyahu a été boycotté par toutes les chaines israéliennes mis à part la chaine 14 qui continue à le soutenir.
Sur une dernière vidéo, on remarque des soldats de réserves de Tsahal tentant de pénétrer dans une caserne militaire proche de Gaza après avoir entendu des sirènes d’alerte mais ils ont été empêchés de renter dans la base qui ne contient que des soldats d’active.
Ce refus est motivé par le fait que la hiérarchie militaire ne voulait pas de ces réservistes politisés qui ne sont pas avares de critiques vis-à-vis de Netanyahu.
Cette information a fait le tour des rédactions et ce n’est qu’une fois que des journalistes arrivés sur les lieux que les réservistes ont pu entrer dans la base.
Yacine M
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