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La wilaya de Béjaïa interdit une rencontre-débat du RCD: le parti dénonce et saisit la justice

La wilaya de Béjaïa a interdit une rencontre-débat prévue le 5 octobre, devant être animée par Atmane Mazouz, président du Rassemblement pour la Culture et la Démocratie (RCD). Cette décision, communiquée sans motif explicite aux représentants du parti, a provoqué une vive réaction de la formation politique.

 

Selon les informations rapportées, les services de la wilaya ont notifié leur refus tôt dans la matinée du 2 octobre, à seulement trois jours de l'événement prévu. Cette interdiction, survenant à la veille de la commémoration des événements d'octobre 1988, revêt une symbolique particulière pour le parti d'opposition.

 

Face à cette décision, le RCD n'a pas tardé à réagir. Dans un communiqué, le parti dénonce ce qu'il qualifie de « verrou politique et juridico-administratif ». La formation politique s'insurge contre ce qu'elle considère comme une atteinte flagrante à la liberté d'expression et au pluralisme politique.

 

« Jamais l'administration n'est descendue aussi bas dans le caniveau des outrances pour interdire une activité sans motif, même dans les années sombres du terrorisme », fustige le RCD dans son communiqué. Le parti va jusqu'à remettre en question la « véritable démocratie » promise par les autorités, suggérant un décalage entre les discours officiels et les pratiques sur le terrain.

 

En réponse à cette interdiction, le RCD a immédiatement engagé des actions juridiques. Le parti a d'abord introduit « un référé d'heure en heure » auprès du tribunal administratif de Bejaïa, qui a été refusé. Face à ce rejet, la défense du parti, menée par Me Nora Ouali, s'est vue contrainte de recourir à « un simple référé devant la même instance ».

 

Malgré ces obstacles, le RCD affirme sa détermination à poursuivre son combat politique. « Le RCD ne saurait abdiquer car son combat pour l'avenir se confond avec la reconnaissance et l'hommage continus aux victimes de la liberté et de la démocratie », déclare le parti, faisant notamment référence aux « 500 jeunes tués un certain 05 Octobre 1988 par les balles assassines du pouvoir d'alors ».

 

Le communiqué se conclut sur une note de défi, le RCD annonçant qu'il « ne baissera pas les bras pour renouveler sa demande d'organisation d'une rencontre-débat dans la région et dans la ville de Bejaïa dans les plus courts délais ».



Sophie K.

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