Le Comité pour la protection des journalistes (CPJ), une ONG américaine, a, dans un communiqué publié vendredi, appelé les autorités marocaines à libérer « immédiatement » le journaliste Omar Radi. Ce dernier purge actuellement une peine de 6 ans de prison et vient de subir une opération chirurgicale.
Omar Radi, âgé de 37 ans, avait été arrêté il y a 3 ans dans des circonstances controversées. Il était poursuivi pour «espionnage» après avoir publié des articles critiques sur le régime et pour «agression sexuelle» suite à une plainte d'une ancienne collègue avec qui il aurait eu une relation consentie selon lui. Ses soutiens dénoncent « un procès politique » visant à le réduire au silence.
Récemment, Omar Radi a subi des fractures au bras droit dans la prison locale de Tifelt. Sa famille et des organisations de défense des droits humains ont remis en question les circonstances de ces fractures. La Direction de l'administration pénitentiaire marocaine a toutefois nié vendredi toute «allégation mensongère» et évoqué un accident lors d'un «jeu de bras de fer» avec un codétenu.
Selon le CPJ, Omar Radi aurait ensuite été transféré à l'hôpital de Rabat pour être opéré, avant d'être renvoyé prématurément dans sa cellule surpeuplée sans explication. Le comité estime qu'il aurait dû rester hospitalisé au moins 3 semaines après son opération.
Le coordinateur du CPJ pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord, Sherif Mansour, a qualifié ce transfert précipité de «dur et inhumain». Il a appelé à la «libération immédiate» d'Omar Radi afin qu'il puisse poursuivre sa convalescence à l'hôpital.
La Rédaction
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