M.Mark Garten Volker Türk, Haut Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, lors d'une interview avec ONU Info, a souligné que cette obligation de rendre des comptes est essentielle et constitue un « chaînon manquant » fondamental dans la plupart des conflits à travers le monde, ce qui ne fait que perpétuer les cycles de violence.
Alors que la guerre à Gaza fait toujours rage et que le nombre de morts, principalement des femmes et des enfants, augmente d'heure en heure, il est « absolument essentiel » de garantir l'obligation de rendre des comptes pour éviter que les griefs ne s'enveniment, a déclaré jeudi le plus haut responsable des droits de l'homme de l'ONU.
« Il est absolument essentiel que l'obligation de rendre des comptes fasse partie de tout accord futur, car nous savons que si l'impunité règne, si les faits ne sont pas révélés et si la vérité n'est pas dite, les griefs se poursuivront encore et encore », a-t-il déclaré, faisant référence au dernier cycle sanglant du conflit israélo-palestinien.
Au-delà du Moyen-Orient, l'entretien met en lumière la guerre en cours en Ukraine, où les civils subissent également le poids de l'invasion russe.
Reconnaissant que traduire les auteurs en justice peut être un travail lent, M. Türk a néanmoins souligné le pouvoir des mécanismes de responsabilité, dont les procès de Nuremberg ou les tribunaux après la guerre en ex-Yougoslavie au milieu des années 1990, déclarant : « Une fois que vous avez commis ce type de crimes, vous ne pouvez jamais être sûr qu'à un moment donné vous ne serez pas attrapé ».
Lors de cet entretien, le chef des droits de l'homme de l'ONU a également parlé du danger de la montée des discours de haine et du recul des droits des femmes, ainsi que de la campagne menée par l'ONU au cours de l’année écoulée pour faire progresser l'égalité des droits à l'occasion du 75e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l'homme.
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