En repoussant une énième fois l'échéance, la justice algérienne montre son peu d'empressement à réparer les violations flagrantes constatées à toutes les étapes de cette procédure expéditive.
C'est la désillusion pour tous ceux qui espéraient voire attendaient avec impatience la remise en liberté du journaliste Mustapha Bendjama ce 21 novembre.
En grève de la faim depuis le 3 octobre pour dénoncer son traitement arbitraire, le journaliste devra patienter encore au moins une semaine supplémentaire derrière les barreaux.
Son calvaire n'est donc pas près de se terminer : le pôle pénal spécialisé près du tribunal de Constantine a reporté sine die l'examen de sa demande de mise en liberté. Celle-ci ne sera étudiée que le 28 novembre, à en croire la défense du confrère incarcéré.
Pourtant, rappellent ses avocats, Mustapha Benjamaa a déjà purgé la totalité de sa peine.
Son maintien abusif en détention ne repose donc sur aucun fondement légal, s'agissant ni plus ni moins d'une séquestration arbitraire.
En repoussant une énième fois l'échéance, la justice algérienne montre son peu d'empressement à réparer les violations flagrantes constatées à toutes les étapes de cette procédure expéditive. Un déni de justice qui ne fait que prolonger les souffrances endurées par ce journaliste, devenu un symbole de la lutte pour la liberté de la presse en Algérie.
Sophie K.
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