Le Liban ne compte pas en rester là après la récente attaque israélienne sur son territoire. Ce vendredi, le pays a officiellement saisi le Conseil de sécurité de l'ONU au sujet du bombardement mené le 2 janvier par l’armée d'occupation dans la banlieue sud de Beyrouth. Une opération ciblée qui a coûté la vie au haut responsable du Hamas Saleh al-Arouri et fait plusieurs blessés parmi les civils libanais.
Dans le texte de sa plainte adressée à l'ONU, le Liban dénonce « l'attaque la plus dangereuse » jamais perpétrée par Israël sur son sol. Une « violation flagrante » de sa souveraineté qui risque de « provoquer une escalade » et de « déstabiliser la paix régionale », prévient le gouvernement de Beyrouth.
Car du côté du Hezbollah, on promet déjà de riposter sans tarder. « Ce tir est grave et ne restera pas sans réponse », a martelé le chef du parti chiite Hassan Nasrallah dans une allocution télévisée. Avant de menacer : « Nos combattants de l’ensemble des zones frontalières répondront à cette dangereuse violation ».
Une réplique musclée qui pourrait bien raviver les tensions entre le Hezbollah et Israël, déjà à couteaux tirés depuis des décennies. Les deux ennemis jurés ne se sont plus directement affrontés depuis la guerre de 2006, qui avait fait 1200 morts côté libanais et 160 côté israélien en un mois.
Mais 13 ans après ce conflit meurtrier, le spectre d'un nouvel embrasement plane dangereusement. D'où l'inquiétude des autorités libanaises, qui craignent de faire les frais d'une nouvelle confrontation ouverte entre le Hezbollah et l'Etat hébreu. D'autant que le Hamas a également promis de venger son haut dirigeant assassiné. De quoi attiser un peu plus les braises...
La Rédaction
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