Mexico et Santiago du Chili ont fait part, auprès de la Cour pénale internationale, de leur « inquiétude croissante » quant à l'escalade de la violence dans la bande de Gaza. Les deux capitales demandent à la CPI d'enquêter sur d'éventuels crimes de guerre commis par des Israéliens depuis le 7 octobre.
Dans un communiqué diffusé fin décembre, le Haut-Commissariat aux droits de l'homme a publié un rapport accusant les soldats israéliens d'avoir « massacré des civils non armés à Gaza ». Selon le rapport, le Haut-Commissariat a reçu des informations indiquant que Tsahal avait exécuté sommairement au moins 11 hommes palestiniens non armés devant leurs familles dans le quartier Al Remal de Gaza.
Israël a vivement réagi aux accusations du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme. Sur X (anciennement Twitter), il a qualifié ces accusations « sans fondement et dénuées de vérité ». ajoutant que Tsahal avait déjà mené une enquête basée sur les informations publiques disponibles, et n'a trouvé « aucun enregistrement d'une opération ou d'un incident dans le quartier Al Remal de la ville de Gaza qui soutiendrait les allégations du Haut-Commissariat ».
Israël a ensuite accusé l'ONU de diffuser des allégations non vérifiées et non étayées, qu'Israël considère comme équivalant à un « libelle de sang ».
De son côté, le procureur en chef de la Cour pénale internationale (CPI) avait promis que la Cour intensifierait ses efforts pour enquêter sur d'éventuels crimes de guerre dans le conflit qui oppose Israël et le Hamas, à l'issue d'une visite en Israël et dans les territoires palestiniens.
Depuis l'attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, le Conseil des droits de l'homme de l'ONU a identifié des « preuves claires » de crimes de guerre commis à la fois par le Hamas et par les forces de défense israéliennes lors de la guerre Israël-Hamas.
Selon une commission des Nations Unies chargée du conflit israélo-palestinien, il existe « des preuves claires que des crimes de guerre pourraient avoir été commis lors de la dernière explosion de violence en Israël et à Gaza, et que tous ceux ayant violé le droit international et pris pour cible des civils doivent être tenus responsables ».
Le 27 octobre, un porte-parole du HCDH appelle à un tribunal indépendant pour examiner les crimes de guerre potentiels commis par les deux parties.
La Cour pénale internationale confirme que son mandat d'enquête sur les crimes de guerre présumés commis depuis juin 2014 dans l'État de Palestine s'étend au conflit actuel.
La rédaction