Devant la dure loi du marché, les décisions administratives se révèlent impuissantes. Les vœux pieux d'autosuffisance alimentaire, les prouesses annoncées de la production agricole nationale, et les contes enjolivés sur les exportations agroalimentaires ne sont que des artifices.
Depuis plusieurs jours, le ministère de l'agriculture et du développement rural s'efforce par d'innombrables mémorandums d'autoriser, d'encourager et de faciliter l'importation de viandes de toutes nuances, ainsi que de poissons.
En effet, les prix de ces denrées ont atteint des sommets intolérables, en particulier pour le poulet, qui était jadis la pitance des plus modestes. Le gallinacé, doté d'ailes mais privé de vol, a mystérieusement appris, au début du mois d'août, à s'élever plus haut que les oiseaux migrateurs.
C'est donc à contrecœur que le gouvernement a ouvert grand les portes aux importateurs privés, afin de réapprovisionner le marché domestique en protéines animales.
Pour ce faire, le ministère de l'agriculture et du développement rural a initié une plateforme numérique sur son site officiel pour solliciter des dérogations : [https://psl.madr.gov.dz/dsv/derogation-sanitaire-dimportation/.
Le gouvernement aurait dû s'abstenir de suspendre les importations de viandes, car l'Algérie, malgré son vaste territoire, ne peut prétendre à une autosuffisance en matière de viandes animales, compte tenu de son climat et de sa pluviométrie.
Cependant, des politiques économiques et agricoles inconsidérées et impromptues ont troublé le marché et portent préjudice aux citoyens, en épuisant leurs finances et en affectant leur bien-être.
En guise de conclusion, le gouvernement algérien doit impérativement réviser sa politique agricole et économique, ignorant cruellement les réalités du marché et les besoins de sa population.
Il doit promouvoir une production locale diversifiée et de qualité, tout en instaurant une régulation rigoureuse des importations, afin d'éviter les pénuries et les flambées de prix.
Yacine M
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