Ce salon du livre est un phénomène littéraire qui défie les statistiques. Chaque année, il gagne en envergure et en éclat, attirant une foule de lecteurs passionnés et de curieux. C’est un événement national qui fait la fierté du pays, comme en témoignent ces chiffres impressionnants.
En 2010, le salon avait déjà attiré plus d’un million deux cent mille visiteurs, un chiffre remarquable. Cette année 2023, il bat encore son propre record, avec plus d’un million trois cent mille inscriptions à ce jour.
Il y a un étrange contraste entre les chiffres éblouissants du salon du livre et la réalité du livre en Algérie. En effet, les librairies où s’achètent les livres se font de plus en plus rares. Dans les grandes villes, comme Alger, Oran, Constantine et Annaba, il ne reste que quelques librairies qui se comptent sur les doigts d’une main.
Le Salon international du livre d’Alger (SILA) de cette année sera un rendez-vous culturel exceptionnel, avec 1283 exposants venus de 61 pays, parmi lesquels 267 algériens, 260 arabes et 625 étrangers. Mais derrière ce foisonnement littéraire, se cache une réalité plus sombre pour les écrivains algériens, qui peinent à trouver des éditeurs. Quelles sont les raisons de ce paradoxe ?
Le continent africain est l’invité d’honneur du Salon international du livre d’Alger (SILA), qui se déroule sous le slogan “L’Afrique écrit son avenir”. Un espace consacré à l’édition numérique sera aussi au rendez-vous.
Le salon s’étend sur une superficie totale d’environ 20 000 mètres carrés, où sont exposés 300 000 titres de toutes les disciplines.
Mais une ombre plane sur cet événement culturel : les éditions Koukou ont été exclues du SILA pour un prétexte fallacieux : « dépassements constatés dans les publications contraires au règlement du SILA », sans plus de précisions.
Le Salon international du livre d’Alger (SILA) est un événement paradoxal, qui révèle à la fois la vitalité et la fragilité du livre en Algérie. D’un côté, il rassemble des millions de visiteurs, des milliers d’exposants, des centaines de milliers de titres, et met à l’honneur le continent africain et l’édition numérique. De l’autre, il masque les difficultés des écrivains et des libraires algériens, qui subissent la censure et la concurrence déloyale. Le SILA est-il un mythe ou une réalité ? Peut-être les deux à la fois.
Yacine M
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