Dans les territoires sahraouis sous occupation marocaine, la vindicte des autorités de Rabat continue de s'abattre sur les militants indépendantistes sahraouis. Dernier exemple en date : l'expulsion manu militari de la localité de Boujdour de Salek Al-Balal Hadda et des membres de sa famille.
Selon l'Instance sahraouie contre l’occupation marocaine (ISACOM), le militant sahraoui avait fait le déplacement - en compagnie notamment de son fils Walid, ancienne victime de la répression - dans le but de participer à des épousailles familiales.
Cependant, une descente musclée des forces aux ordres du Makhzen dans le domicile où logeait la famille Al-Balal a prématurément mis un terme à leur séjour, les contraignant à quitter la ville dans l’opprobre et sous la vindicte de l’occupant.
Cet énième acte de harcèlement à l’encontre de Walid Al-Batal rappelle le calvaire judiciaire déjà enduré par le jeune journaliste et défenseur des droits de l'Homme. Arrêté arbitrairement en 2019, il avait purgé deux années d’emprisonnement sur la base d'aveux extorqués sous la torture, sans qu’aucune enquête ne soit diligentée sur ses allégations de mauvais traitements.
D’après les rapports des organisations non-gouvernementales, la situation des droits de l'Homme dans les territoires sahraouis illégalement occupés demeure alarmant en ce début 2024. Surveillance, intimidations, condamnations arbitraires par Rabat, autant de violations qui se poursuivent en toute impunité au mépris du droit international.
La rédaction