Les tombes retrouvées des enfants harkis : une découverte bouleversante
- cfda47
- 12 juin
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Un ouvrage récent, "L’Homme qui faisait parler les tombes" de Patrice Georges-Zimmermann, met en lumière une page méconnue de l’histoire des harkis. Grâce à des recherches archéologiques approfondies, l’auteur a dévoilé l’existence d’un cimetière oublié d’enfants harkis enterrés entre 1962 et 1964 dans le camp de Saint-Maurice-l’Ardoise, en France.
La découverte des tombes oubliées des enfants harkis près du camp de Saint-Maurice-l’Ardoise a suscité une vive émotion parmi les historiens et les familles concernées. Cette révélation est le fruit de recherches menées depuis plusieurs années, notamment grâce au travail de mémoire de Nadia Ghouafria, qui a permis de mettre au jour ces sépultures.
Au camp de Saint-Maurice-l'Ardoise, 27 sépultures ont été retrouvées, confirmant l'existence d'un cimetière où des enfants harkis ont été enterrés entre 1962 et 1964. À Rivesaltes, des tombes ont été identifiées grâce à des sondages archéologiques, bien que dépourvues d'ossements.
Une découverte historique
Les tombes d'enfants harkis ont été découvertes le 20 mars dernier au camp de Saint-Maurice-l'Ardoise, dans le Gard. Le lien entre ces découvertes et le livre vient du travail de l'archéologue Patrice Georges-Zimmermann, qui a révélé l'existence de ces tombes oubliées. Il raconte cette quête dans son ouvrage L’Homme qui faisait parler les tombes, publié chez Robert Laffont. Ce livre explore comment ces sépultures d’enfants harkis, enterrés entre 1962 et 1964, ont été mises au jour après des décennies de silence et d’oubli.
L’auteur y mêle enquête historique et archéologie contemporaine pour redonner une voix à ces disparus et éclairer un pan méconnu de l’histoire franco-algérienne.
Ces enfants sont décédés dans des conditions précaires après avoir été relégués avec leurs familles dans des camps militaires français à la fin de la guerre d’Algérie.
Ces révélations sont importantes pour les familles et les associations qui œuvrent à la reconnaissance de l'histoire des harkis en France.
Un passé longtemps enfoui
Les tombes ont été retrouvées grâce à des documents militaires et des témoignages d’anciens résidents du camp. Ces découvertes sont le résultat de fouilles archéologiques et de recherches menées par des associations et des historiens pour mettre en lumière ce pan tragique de l'histoire franco-algérienne.
Cependant, une autre découverte troublante a été faite : dans certains cas, les dépouilles ont disparu, laissant les familles dans l’incertitude. Cette situation a provoqué une vague d’indignation et des appels à une enquête approfondie.
Une histoire longtemps ignorée
Après la guerre d’Algérie, des milliers de harkis et leurs familles ont été déplacés vers des camps militaires français, souvent dans des conditions précaires. Les enfants nés dans ces camps ont vécu dans des conditions sanitaires déplorables, et plusieurs d’entre eux n’ont pas survécu. Leurs tombes, restées longtemps dans l’ombre, témoignent aujourd’hui de l’oubli et du silence entourant leur sort.
Un appel à la reconnaissance
La révélation de ces tombes oubliées relance le débat sur la mémoire des harkis et leur traitement après la guerre d’Algérie et pose la question de la reconnaissance historique. Des associations de harkis appellent aujourd’hui à des mesures pour préserver ces sites historiques, afin que l’histoire de ces enfants ne sombre pas dans l’oubli.
L’État français a été interpellé pour clarifier les circonstances de ces enterrements et pour garantir que ces tombes ne soient plus oubliées.
L’ouvrage de Georges-Zimmermann offre ainsi un éclairage poignant sur un chapitre méconnu de l’histoire franco-algérienne, et relance le débat sur la mémoire et la justice historique.
La rédaction
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