Ahmed Manseri, défenseur notoire des droits de l'Homme en Algérie, a été condamné à une peine de 6 mois d'emprisonnement, dont 3 fermes. Il recouvrera sa liberté dès ce soir.
Le procureur avait pourtant réclamé une sanction beaucoup plus lourde à son encontre : 3 ans de réclusion et 100 000 dinars d'amende. Les chefs d'inculpation étaient graves : « atteinte à l'unité nationale », « diffusion de fausses nouvelles » et « incitation à un attroupement non armé ».
Ces poursuites font suite à une requalification des charges pesant initialement sur M. Manseri. Accusé dans un premier temps de « participation à une organisation terroriste », il a finalement été jugé pour « atteinte à l'intégrité de l'unité nationale ». Le juge d'instruction l'a donc renvoyé en correctionnelle.
La rapporteuse spéciale des Nations Unies Mary Lawlor a vivement dénoncé ce nouveau procès, uniquement motivé selon elle par l'engagement de M. Manseri en faveur des libertés publiques. Elle avait appelé à sa libération immédiate et à la fin du harcèlement judiciaire le visant.
Sophie K.
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