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Lutte contre le blanchiment d’argent : l’Algérie veut rattraper son retard

  • cfda47
  • 18 juin
  • 2 min de lecture

Accablée par l’Union européenne et le Groupe d’action financière « Gafi » qui la classe dans la liste noire des pays qui ne luttent pas assez contre le blanchiment d’argent, l’Algérie tente de trouver la parade.


Pour cela, le gouvernement a adopté ce mercredi en première lecture un projet de loi renforçant la lutte contre le blanchiment d’argent. « Ce projet de texte s’inscrit dans le cadre des efforts visant l’adaptation continue du cadre normatif national aux engagements internationaux de l’Algérie, notamment aux recommandations du Groupe d’action financière (GAFI), ainsi que le renforcement des mécanismes juridiques de lutte contre ces infractions et l’adaptation aux évolutions y afférentes », a précisé le communiqué des services de Nadhir Larbaoui.


Cette réunion intervient quelques jours seulement après le communiqué de la commission européenne qui a classé l’Algérie dans la liste noire des pays qui ne luttent pas assez contre le blanchiment d’argent. Aux côtés de l’Algérie, d’autres pays ont également été inscrits sur cette liste, notamment le Liban, Monaco, l’Angola, la Côte d’Ivoire, le Kenya, le Laos, la Namibie, le Népal et le Venezuela.


Selon la Commission européenne, cette nouvelle évaluation vise à protéger le système financier de l’UE contre les risques liés aux flux illicites de capitaux, tout en encourageant les États concernés à renforcer leurs dispositifs législatifs et institutionnels.


Pourtant, le ministère de la Justice avait indiqué en octobre dernier la volonté des autorités algériennes de lutter contre le blanchiment d’argent. Le département ministériel a mis au point « un plan d'action repartit sur trois (3) axes principaux, à leur tête le volet formation, en tant que première étape pour comprendre les risques et les dangers de ces crimes. Un fait nécessitant des mesures opérationnelles pour prévenir les crimes liés au blanchiment d'argent, le financement du terrorisme et des armes de destruction massive », avait indiqué à l’époque le secrétaire général du ministère de la Justice, Mohamed Reggaz. « Un intérêt particulier doit également être accordé aux aspects législatif et opérationnel dans la mise en œuvre des résultats de l'opération d'évaluation précédemment réalisée par le ministère de la Justice pour identifier les insuffisances et les déséquilibres, puis corriger et remédier à ce qui doit l'être dans le système législatif national », avait-t-il ajouté.


Lors de sa réunion annuelle à Paris en octobre dernier, le groupe d’action financière (GAFI) avait déjà classé notre pays dans la catégorie des pays « à surveillance renforcée ». Selon cet organisme, « le processus d'inscription sur la liste n'est pas une mesure punitive. Il s'agit plutôt d'orienter les pays sur la voie de l'amélioration. Tous ces pays ont collaboré activement avec leurs organismes régionaux respectifs et avec le GAFI pour élaborer un plan d'action ».


E. Wakli

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