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Maître Patrick Baudouin: "On ne peut pas dire aujourd'hui que ces médias sont indépendants"

Dans une démarche démesurée, les autorités algériennes font recours aux médias à l'agonie pour dénigrer, diaboliser et calomnier les ONG internationales qui critiquent la situation alarmante des droits humains. Une pratique qui nous renvoie aux années 90, durant la guerre civile, ou des médias pro-pouvoir éditaient et diffusaient sous les ordres.

Apres les différents quotidiens arabophones, en l’occurrence Echourouk et Ennahar, le quotidien francophone El Watan , dont les journalistes dénoncent le non-payement de leurs salaires depuis maintenant un an, ainsi que le quotidien L'Expression, connu pour avoir servi le régime depuis son apparition, sont mobilisés pour s'attaquer aux ONG internationales des droits humains, pour avoir dénoncé la chasse aux militants des droits de l'Homme observée en Algérie.



Dans un éditorial intitulé « Et revoilà Patrick Baudouin… !» , signé par Mohamed Tahar Messaoudi, le quotidien francophone El Watan, accuse l'avocat et militant des droits Humains M.Patrick Baudouin, d'avoir « cette particularité de détester "cordialement" tout ce qui se rapporte à l’Algérie et à ses institutions » .


C'est ce même, M.Patrick Baudouin, diffamé par ce quotidien à l'agonie, qui, se confiant sur les colonnes de L'Humanité, disait « A 14 ans, au moment de la guerre d’Algérie, je ne supportais pas le discours officiel justifiant la colonisation ».



« Patrick Baudouin a également été plusieurs fois expulsé de certains pays africains, comme la Côte d’Ivoire, le Mali et surtout la Tunisie, où il sera refoulé à trois reprises à l’aéroport de Carthage. Autant dire que cet homme est loin d’être crédible aux yeux de l’opinion publique nationale, qui n’est pas près d’oublier ses accointances passées avec le terrorisme islamiste.», écrit le quotidien francophone qui a changé sa ligne éditoriale pour bénéficier de la manne publicitaire.


Contacté par laradiodessansvoix.org , Me Patrick Baudouin a rejeté toutes les allégations et a exprimé son regret face au « niveau de caniveaux » dont fait désormais partie ce média jadis « respectable ».




L’avocat spécialiste de la justice pénale internationale, élu président de la Ligue des droits de l’homme (LDH), est un infatigable défenseur des droits humains, président et ensuite président d’honneur de la Fédération internationale des droits humains (FIDH).



Dans la même continuité de diaboliser le militant et avocat, L'expression, prétend que « L’Algérie a maintenu intacte son approche des droits de l’homme, de la démocratie et de la liberté. Une doctrine qui s’inspire de sa Constitution, de son expérience propre et de son histoire millénaire.»


Et d'ajouter : « La Ligue des droits de l'homme (la LDH), la Fédération internationale des droits de l'homme (la Fidh) et l'Organisation mondiale contre la torture, l'Omct, sont des organismes travaillant selon un agenda qui renseigne sur leurs connivences avec les chantres du -qui tue qui- en Algérie, durant les années 90 du siècle écoulé.»


Cet article signé par Hocine NEFFAH, s'attaque au communiqué commun de la (LDH), (FIDH) et (OMCT), publié dans le cadre de « l'Observatoire pour la protection des défenseurs des droits humains », et dont les signataires rappellent aux autorités algériennes « leurs obligations, en tant qu'Etat partie, dans le respect des droits humains contenus dans les conventions et traités internationaux que l'Algérie a signés et ratifiés.»


« Les ONG qui ont été citées précédemment ne semblent pas contentes de l'arrêt du Hirak qui a duré plus d'une année à hisser l'étendard du changement et de la mobilisation populaire.» prétend ce quotidien connu pour avoir servi le pouvoir depuis sa création.



Pour rappel, la situation des droits de l'Homme en Algérie devient plus que jamais préoccupante, avec des violations manifestes des droits et libertés fondamentaux, comme l'ont, d'ailleurs, estimé dans le communiqué, les trois ONG de défense des droits de l'Homme, la Ligue des droits de l'Homme (LDH), la Fédération internationale pour les droits humains (FIDH) et l'Organisation mondiale contre la torture (OMCT) qui ont dénoncé dans un texte conjoint la restriction des libertés fondamentales depuis le mouvement du Hirak en 2019, aggravées selon elles par la politique de lutte contre l'épidémie de Covid en 2021.



La Rédaction




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