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Mali/Algérie: Convocation réciproque de diplomates... 24 heures après la venue à Alger de l’Imam Mahmoud Dicko

  • cfda47
  • 22 déc. 2023
  • 3 min de lecture

Hier, jeudi 21 décembre 2023, l’Algérie a convoqué l’ambassadeur du Mali à Alger, Mahamane Amadou Maiga, « en relation avec les récents développements de la situation dans ce pays », indique le ministre algérien des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger.


L’ambassadeur d’Algérie au Mali, El-Haouès Riache, a été convoqué, quant à lui, la veille, par le ministre malien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Abdoulaye Dio. Le gouvernement malien fait état d’actes « inamicaux » posés par les autorités algériennes.


Ces actes, selon Bamako, portent sur des rencontres récurrentes organisées en Algérie avec des personnes connues pour leur hostilité au gouvernement malien. De même qu’avec certains mouvements signataires de l’accord d’Alger pour la paix et la réconciliation au Mali, issu du processus d’Alger. « Lesquels mouvements, accuse Bamako, ayant choisi le camp des terroristes.»


Pour le gouvernement malien, ces rencontres constituent « une ingérence dans ses affaires intérieures.» Fort de ce constat, la junte au pouvoir au Mali appelle l’Algérie à « privilégier la voie de la concertation ». Abdoulaye Diop insiste que les autorités maliennes sont les seules légitimes pour entretenir des échanges d’Etat à Etat avec les partenaires du Mali.


Ce qui a poussé le chef de la diplomatie algérienne, Ahmed Attaf, à rappeler, « de manière appuyée », que l'Algérie a toujours contribué, « historiquement » à favoriser un climat de paix dans ce pays voisin. Ce qui justifierait, selon Alger « les récentes rencontres avec les Chefs des Mouvements signataires de l’Accord de Paix et de Réconciliation au Mali issu du processus ». Attaf rappelle, en outre, que « toutes les contributions de l’Algérie à la promotion de la paix, de la sécurité et de la stabilité au Mali ont toujours reposé sur trois principes cardinaux: l’attachement intransgressible à l’intégrité territoriale, à la souveraineté et à l’unité nationale du Mali ».


Le processus d’Alger s’était achevé le 1er mars 2015, par un texte donnant une autonomie relative au nord du pays tout en refusant tout fédéralisme. Au terme de plusieurs mois de laborieuses négociations, l’Algérie, médiatrice des débats, pensait avoir enfin trouver un terrain d’entente entre les différents protagonistes.


Notons surtout, que la convocation de l’ambassadeur de l’Algérie au Mali intervient 24 heures après la venue à Alger de l’Imam Mahmoud Dicko. Déplacement qui, visiblement, n’a pas été du goût des autorités maliennes.


Selon le journaliste malien Alexis Kalambry, directeur de la Publication du journal Mali Tribune,  « les mouvements irrédentistes ont clairement dit que l'Algérie donne des bourses, l'Algérie les reçoit. Ça ne se comprend pas. Ce n’est pas un État. C’est un mouvement séparatiste. On ne comprend pas que l'Algérie veuille entretenir avec eux, presque des relations d’Etat et surtout que l'Algérie est le parrain des accords de paix (les accords d’Alger de 2015, ndlr). Il y a souvent des questions à se poser. L'Algérie a une position ambiguë.»


Des villes maliennes sous blocus des ex-rebelles:


L'instauration du blocus total concerne les axes allant de la frontière algérienne vers les villes de Ménaka, Kidal, Gao, Tombouctou et Taoudeni. Selon un communiqué publié par ces rebelles séparatistes, « le blocus concerne tous les produits et tout type de moyens de transport.»


Plusieurs responsables de groupes séparatistes touareg séjourneraient en ce moment en Algérie, tout comme d’ailleurs l’influent imam Mahmoud Dicko. Celui-ci a été  reçu en audience mardi à Alger par le président algérien Abdelmadjid Tebboune. « Ces actes constituent une ingérence dans les affaires intérieures du Mali », estime Bamako.


La rédaction





convoqué l’ambassadeur du Mali à Alger. Une convocation d’Alger « en relation avec les récents développements de la situation dans ce pays », indique le ministre algérien des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, dans un communiqué.


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