Dans la nuit du dimanche 11 au lundi 12 août, l'enclave espagnole de Ceuta a été le théâtre d'une tentative massive de traversée maritime. Près de 300 migrants ont entrepris de rejoindre à la nage ce territoire espagnol situé sur la côte nord-africaine, provoquant une situation d'urgence pour les autorités locales.
Les premières tentatives de traversée ont débuté dimanche soir vers 23h, marquant le début d'une opération de sauvetage qui allait durer plus de six heures. Face à l'ampleur de la situation, la Garde civile, rapidement débordée, a dû faire appel aux secours maritimes pour gérer l'afflux de personnes dans l'eau.
« Certains migrants étaient équipés de flotteurs et de combinaisons en néoprène », rapporte le journal Ok Diario, soulignant la détermination des exilés à atteindre les côtes européennes. Sur la plage de Ceuta, la Croix-Rouge est intervenue pour porter assistance aux arrivants, dont la majorité présentait des symptômes d'hypothermie.
Un bilan encore incertain
Si le nombre exact de personnes ayant réussi à atteindre Ceuta reste difficile à établir, les sauveteurs espagnols affirment avoir porté secours à 24 individus, tandis qu'une douzaine de mineurs ont été accueillis à terre. Il est important de noter que seuls les mineurs et les adultes algériens et subsahariens sont hébergés une fois arrivés, les adultes marocains étant renvoyés à leur point de départ en vertu d'un accord migratoire entre l'Espagne et le Maroc.
Une pression croissante sur les structures d'accueil
Cet événement s'inscrit dans une tendance à la hausse des tentatives de traversée depuis février. Les autorités ont recensé « plusieurs centaines » de tentatives en juillet, entraînant le déploiement d'effectifs policiers supplémentaires dans la zone. Cette recrudescence met une pression considérable sur le système d'accueil de l'enclave, particulièrement celui destiné aux mineurs.
Actuellement, environ 320 jeunes sont hébergés à Ceuta, pour une capacité initiale de 132 places. Face à cette situation, les autorités ont dû improviser des solutions d'urgence. Dimanche, deux entrepôts industriels ont été mis à disposition pour accueillir les mineurs supplémentaires, dont l'un, baptisé « Nueva Esperanza » (Nouvel Espoir), héberge environ 80 jeunes.
La Rédaction
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