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Maroc: Arrestation et poursuites judiciaires contre des étudiants en médecine

Vingt-huit étudiants marocains en médecine ont été traduits en justice à Rabat, vendredi dernier, après avoir été arrêtés lors d'une manifestation pacifique dénonçant leurs conditions de travail et d'études jugées déplorables. Cet événement illustre l'escalade répressive du Makhzen et ses violations des droits de l’homme, selon des sources médiatiques locales.


Ces étudiants, parmi lesquels des internes et résidents, réclamaient une amélioration de leurs conditions de travail et d'études, en insistant sur le manque de moyens et les conditions insoutenables dans les hôpitaux et universités. En réponse à leurs revendications, les autorités ont choisi d'intervenir par la force, déclenchant une vague de condamnations dans le royaume.


Le Comité marocain des étudiants en médecine, en odontologie et en pharmacie a dénoncé cette répression, qualifiant les arrestations et l'intervention sécuritaire de violation flagrante des droits constitutionnels et des conventions internationales protégeant la liberté d'expression et de rassemblement.


Face à cette situation, le comité a annoncé une série de sit-in et appelle à une grande manifestation nationale le 15 octobre à Rabat.



"Le gouvernement préfère la répression au dialogue, ignorant les souffrances des jeunes", a déclaré un représentant du comité, soulignant que cette répression ne ferait qu'accroître le mécontentement et la colère populaire, particulièrement chez les jeunes, qui se sentent marginalisés et délaissés.


Les réactions à cette répression ne se sont pas fait attendre. Le Parti de la justice et du développement a directement mis en cause le chef du gouvernement et le ministre de l’Enseignement supérieur, les tenant pour responsables de l’impasse dans laquelle se trouve ce dossier depuis des mois. Ils ont appelé le gouvernement à répondre rapidement aux revendications légitimes des étudiants et à ouvrir des négociations pour trouver des solutions satisfaisantes.


De son côté, la coordination syndicale du secteur de la santé, qui regroupe six syndicats, a exprimé sa vive opposition à l’approche sécuritaire adoptée par le gouvernement. Elle exige la libération immédiate des étudiants arrêtés et exhorte les autorités à privilégier le dialogue plutôt que la force.


La crise des étudiants en médecine dépasse la simple question des conditions de travail. Elle reflète une réalité plus large concernant les droits et libertés au Maroc, où la gestion sécuritaire des revendications sociales est de plus en plus critiquée.


La poursuite de cette situation pourrait alimenter une colère croissante au sein de la jeunesse marocaine, fragilisée par des années de négligence et d'absence de réformes concrètes.



La Rédaction

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