Ses commémorations rappellent que de telles tragédies ne doivent plus se reproduire et que cette page sombre de l'histoire ne saurait être occultée.
La famille du syndicaliste Houcine El Manouzi a publié un communiqué poignant sur les réseaux sociaux à l'occasion de la Journée internationale des disparitions forcées, le 30 août. Elle y commémore avec émotion trois dates tragiques liées à la répression politique au Maroc.
Il y a 51 ans, le 29 octobre 1972, Houcine El Manouzi était enlevé à Tunis avant d'être secrètement transféré au tristement célèbre centre de détention PF3 de Rabat.
52 ans plus tôt, le 13 juillet 1971, le commandant Brahim El Manouzi était assassiné lors d'une exécution sommaire.
Enfin, le 26 septembre 1970, le militant Kacem Moujahid El Manouzi était torturé à mort dans un centre clandestin de Casablanca.
Dans son message, la famille indique que ces dates sont pour elle à la fois un moment de recueillement pour ses proches disparus, mais aussi un espoir de faire éclater la vérité après tant d'années. Elle réclame le droit de retrouver les dépouilles des victimes et de faire son deuil.
Malgré le temps écoulé, la famille El Manouzi poursuit un combat acharné pour que lumière soit faite sur le sort d'Houcine El Manouzi et que l'État assume ses responsabilités. Des zones d'ombre subsistent et des questions demeurent en suspens, en dépit des avancées obtenues.
Ferme dans ses convictions, la famille s’engage à ne pas abandonner son combat pour la vérité et la justice.
Ses commémorations rappellent que de telles tragédies ne doivent plus se reproduire et que cette page sombre de l'histoire ne saurait être occultée.
Sophie K.
Comentários