Des milliers de Marocains ont envahi les rues de Rabat ce samedi, manifestant leur soutien indéfectible au peuple palestinien et leur opposition ferme à la normalisation des relations avec Israël. Cette démonstration de force, qui s'est déroulée au cœur de la capitale marocaine, intervient dans un climat de tensions exacerbées au Moyen-Orient.
La foule, brandissant des drapeaux palestiniens et des portraits d'Ismaïl Haniyeh, le leader du Hamas récemment tué en Iran, a convergé vers le Parlement marocain. Un cercueil symbolique à l'effigie d'Haniyeh était porté par les manifestants, soulignant l'impact émotionnel de sa disparition sur une partie de la population marocaine.
Le slogan « Le peuple veut la fin de la normalisation » a résonné tout au long du parcours, reflétant une opposition marquée aux accords signés entre le Maroc et Israël en 2020. Des banderoles proclamaient sans ambiguïté : « On ne peut avoir de relations avec un groupe de criminels » et « nous ne reconnaissons pas » Israël.
Organisé par le Groupe d'action nationale pour la Palestine, ce rassemblement a réuni diverses formations politiques. Dans un communiqué, l'organisation a exhorté les Marocains à apporter un soutien concret aux habitants de Gaza, notamment en facilitant l'acheminement de l'aide humanitaire.
Ce mouvement de protestation ne se limite pas à Rabat. Des manifestations similaires ont eu lieu dans d'autres villes marocaines vendredi, témoignant d'une mobilisation à l'échelle nationale. Ces rassemblements se sont intensifiés depuis le début du conflit à Gaza en octobre 2023, qui a fait, selon les dernières estimations, 39 550 morts et 91 280 blessés palestiniens.
Cette mobilisation massive met en lumière le fossé grandissant entre la position officielle du gouvernement marocain et le sentiment d'une partie importante de la population, farouchement opposée à tout rapprochement avec Israël dans le contexte actuel du conflit israélo-palestinien. Elle souligne également la persistance d'un soutien fort à la cause palestinienne au sein de la société marocaine, malgré les accords de normalisation.
Sophie K.
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