L'Union nationale des étudiants du Maroc (UNEM) a lancé un appel à une grève générale dans les universités marocaines pour ce mercredi 9 octobre 2024. Cette action s'inscrit dans le cadre d'une journée nationale de protestation commémorant le premier anniversaire de ce que les organisateurs nomment la “Tempête de l'Al-Aqsa”.
Les objectifs principaux de cette mobilisation sont multiples. Les manifestants exigent l'annulation des accords de normalisation entre le Maroc et Israël, affichent leur soutien à la résistance à Gaza et au Liban, et dénoncent ce qu'ils qualifient d'agression israélienne contre ces territoires.
Cette mobilisation s'inscrit dans un contexte particulier. La normalisation des relations entre le Maroc et Israël a débuté fin 2020, entraînant l'établissement de partenariats dans plusieurs secteurs gouvernementaux, dont l'enseignement supérieur. L'opposition à ces accords s'est considérablement intensifiée depuis l'escalade du conflit israélo-palestinien en octobre 2023.
Les actions récentes témoignent de l'ampleur du mouvement. Le jour précédant l'appel à la grève, des étudiants et enseignants ont déjà observé une grève nationale dans diverses universités. En juin 2024, une pétition signée par environ 1 200 étudiants et diplômés de l'Université Mohammed VI Polytechnique demandait la cessation des relations avec Israël.
Le milieu syndical s'est également positionné sur la question. Le Syndicat marocain de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique a ouvertement critiqué la décision du ministère de l'Enseignement supérieur d'impliquer les institutions académiques dans le processus de normalisation.
Il est important de noter que la contestation dépasse le cadre universitaire. Un mouvement populaire plus large réclame l'expulsion des Israéliens du Maroc, illustrant les tensions croissantes autour de cette question.
La Rédaction