Le paysage social marocain s'apprête à connaître une nouvelle secousse. L'Union Nationale du Travail au Maroc vient d'annoncer l'organisation d'une manifestation d'envergure pour le dimanche 27 octobre 2024. Ce rassemblement, qualifié d'avertissement, se tiendra devant le Parlement à Rabat dès 11 heures.
Cette mobilisation s'inscrit dans un contexte de malaise social croissant. Le syndicat pointe du doigt ce qu'il considère comme une « politique d'exclusion et d'empiétement » menaçant la sécurité sociale et le droit des citoyens marocains à une vie décente. Un communiqué, fruit de la réunion mensuelle du bureau national du 21 septembre 2024, appelle à une mobilisation massive pour garantir le succès de cette action contestataire.
L'Union Nationale du Travail ne se contente pas de critiquer. Elle lance un appel pressant au gouvernement, aux institutions étatiques et à l'ensemble des forces vives du pays. L'objectif est clair : rectifier le cap des politiques ayant un impact économique et social délétère. Le syndicat plaide pour des mesures proactives, arguant que le climat actuel est marqué par une tension sociale exacerbée et une érosion de la confiance envers les institutions élues.
Ce déficit de confiance n'est pas anodin. Il engendre, selon le syndicat, un sentiment de désespoir et d'aliénation, particulièrement palpable au sein de la jeunesse marocaine. Face à cette situation préoccupante, l'Union Nationale du Travail exhorte le gouvernement à revoir sa copie en matière de dialogue social.
Parmi les revendications phares figure la codification et la rationalisation du paysage syndical. Le syndicat appelle de ses vœux la promulgation de lois et l'adoption de bonnes pratiques visant à renforcer les organisations syndicales tout en préservant leur indépendance. L'objectif affiché est de faire des syndicats des médiateurs sociaux crédibles, garants de la paix sociale et contributeurs à la stabilité du pays.
Dans cette optique, l'accélération de la promulgation d'une loi syndicale est présentée comme une priorité. Cette législation serait le socle d'une restructuration de la scène syndicale et sociale, fondée sur des principes de démocratie, de justice et de transparence.
À l'approche du 27 octobre, tous les regards seront tournés vers Rabat. Cette manifestation s'annonce comme un baromètre crucial du climat social marocain et pourrait bien marquer un tournant dans les relations entre le gouvernement et les partenaires sociaux.
Sophie K.
Comments