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Mesures insuffisantes, des autorités sous tutelle: le Président Tebboune déçoit la presse algérienne

Le Président Tebboune a annoncé, par le biais du ministre de la Communication, Mohamed Laagab, une série de mesures pour soutenir les médias nationaux. Il s’agit d’une aide indirecte qui vise à renforcer le rôle des médias dans la société.


Cette décision présidentielle intervient juste après à la promulgation de la loi organique relative à l'Information et des lois relatives à la presse écrite et électronique et à l'activité audiovisuelle et à cette occasion, il a annoncé les mesures suivantes :


- La révision à la baisse des tarifs d'abonnement au fil de l'Agence Algérie Presse Service (APS) au profit des médias nationaux

- La baisse de la Taxe sur la valeur ajoutée (TVA)

- La réduction de 33% à 36%, des tarifs d'hébergement des sites électroniques auprès d'Algérie Télécom (AT)

- La réduction des loyers au niveau de la Maison de la presse

- La réduction les prix des billets d'avion d'Air Algérie au profit des journalistes sportifs chargés de la couverture des compétitions africaines.


Ces annonces, même si elles sont bienvenues, ne représentent qu'une fraction infime des problèmes auxquels est confrontée la presse algérienne. Elles ne parviennent pas à résoudre la crise qui l'affecte, ni à aborder les causes structurelles qui en sont à l'origine.


Les questions essentielles comme le fonds d’aide à la presse et la réorganisation du marché publicitaire sont renvoyées aux oubliettes par une promesse de mener des études de ces deux points si importants.


Par ailleurs, il a été décidé la création de deux organismes de régulation. La première est l'Autorité de régulation de la presse écrite et électronique et la seconde est l'Autorité nationale indépendante de régulation de l'audiovisuel.


Les deux autorités sont composées de 9 membres, dont le président est nommé par le président de la République pour un mandat de 5 ans, renouvelable une fois.


Les présidents de ces deux autorités, chargées de surveiller les médias écrits et audiovisuels, seront nommés par le président de la république. N'est-il pas possible que le monde de la presse s'organise de manière autonome et élise ses propres membres ?


Il est observable que le gouvernement ne manifeste aucun intérêt pour la démocratie, même participative, bien qu'il fasse semblant de la promouvoir lorsque cela lui convient.


En effet, il considère que toutes les institutions sont inférieures, sans la capacité de s'autogérer, et estime que la responsabilité de les organiser lui incombe exclusivement !


Yacine M

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