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Migrants: Un décret paru au journal officiel suscite l’indignation de la gauche Italienne

Les migrants déboutés du droit d'asile en Italie, devront verser près de 5000 euros
Les migrants déboutés du droit d'asile en Italie, devront verser près de 5000 euros

Les migrants déboutés du droit d'asile en Italie, devront verser près de 5000 euros sous peine d'être envoyés en centre de rétention pendant l'examen de leur recours, prévoit un décret paru au journal officiel et qui a suscité la condamnation de l'opposition de gauche.


Cette garantie financière est censée couvrir les frais de logement et de subsistance pour une personne pendant un mois, ainsi que le coût de son rapatriement en cas de rejet définitif de sa demande. Cette mesure a été qualifiée de "rançon" par le quotidien de gauche "La Repubblica".


Une mesure durement critiquée par la gauche


"Sur l'immigration, le gouvernement avait déjà perdu la face, il perd maintenant sa dignité en remplissant les caisses [de l'Etat] sur le dos et le désespoir des personnes", a regretté le député démocrate Emiliano Fossi.


"Une garantie bancaire à payer par les migrants, s'ils ne se sont pas noyés en Méditerranée", a commenté sur son compte "X" le maire de Bergame, Giorgio Gori (Parti démocrate, gauche), rappelant que l'Italie de l'émigration a vu "24 millions de migrants essaimer dans le monde entier".


Riccardo Magi, secrétaire national du parti centriste +Europa , a fustigé de son côté ce qu'il qualifie de "trafic d'êtres humains institutionnel".


Cette garantie financière de 4938 euros précisément, sera exigée aux personnes ayant tenté de se soustraire aux contrôles à la frontière ainsi qu'à celles provenant d'un pays dit "sûr" et qui, en principe, ne peuvent donc prétendre à l'asile. Si le requérant "disparaît indûment", la caution dont il s'est acquitté sera prélevée, précise le texte.


Ce décret paraît quelques jours seulement après l'annonce du gouvernement d'extrême droite de Giorgia Meloni de son intention de porter à 18 mois la durée maximale de rétention des demandeurs déboutés, contre 40 jours renouvelables actuellement (138 jours maximum).


Pour rappel, en début d’année, suite au naufrage tragique de Cutro, le gouvernement italien avait publié un décret qui prévoyait la création de centres où détenir les migrants en provenance de pays considérés comme ‘sûrs’, en attendant un traitement accéléré de leur demande d’asile, avec une réponse qui devrait arriver en seulement 28 jours.


Donc, selon cette nouvelle mesure, ces migrants ne devront pas nécessairement attendre leur réponse dans ces centres, mais ils pourront bénéficier d’une liberté de circulation, à condition qu’ils puissent verser à l’État italien 4 938 euros par virement bancaire. Un chiffre qui serait une sorte de “caution”, puisqu’il serait rendu au migrant une fois sa demande traitée.


Quoi qu’il en soit, pour que cette mesure controversée soit mise en œuvre, il faudra déjà que l’Italie se dote d’un nombre suffisant de ces centres spécialisés dans l’examen accéléré des demandes, ce qui pour l’instant n’est pas vraiment le cas.


En effet, pointe le quotidien Il Post, “à ce jour, il n’existe qu’un centre de ce type, qui dispose de 84 places, à Pozzallo in Sicilia”.


L'exécutif entend ainsi dissuader les départs d'Afrique du Nord et éviter que les autorités italiennes soient légalement contraintes de relâcher des étrangers frappés d'une décision de reconduite à la frontière au cas où la procédure d'expulsion n'ait pas abouti dans le délai imparti.


Depuis janvier, le nombre de migrants est de près de 130 000, contre 68 200 en 2022 sur la même période, selon le ministère de l'Intérieur Italien.


Le pape François en visite de deux jours à Marseille 


Tandis que le ministre de l'Intérieur français a indiqué que la France n'accueillera pas de migrants qui viennent de Lampedusa. Le sort de ces migrants a été au cœur de la visite papale, alors que le souverain pontife critique beaucoup les pays européens sur leur politique d'accueil. Un sujet plus que jamais d'actualité avec l'afflux de migrants sur l'île italienne de Lampedusa.


Pour rappel, mardi 12 septembre, plus de 5000 migrants ont débarqué à l'île Lampedusa, en l’espace de 24 heures seulement.



La rédaction









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