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Mohamed Hamani de retour en Belgique, après 69 jours de détention en Algérie


Après 69 jours de détention en Algérie, le Belge Mohamed Hamani est de retour à Courcelles en Belgique.


Le Belge de 49 ans a finalement été libéré. Il a pu rentrer en Belgique le 9 mai. Mais la justice algérienne n’a pas encore rendu de jugement définitif.


Ce père de famille possédant la double nationalité, belge et algérienne, a été privé de sa liberté pendant 69 jours.


Détenu dans un dispensaire de Chlef, une ville située à l’ouest de la capitale Alger. "Il a perdu plus de 15 kilos depuis le début de sa détention" expliquait à l'époque sa compagne Virginie


. "J’ai reçu quelques nouvelles de la part de l’avocate algérienne qui nous assiste sur place. La nourriture est infecte. On lui vole ses vêtements. Il a une prothèse au genou et ne peut plus poser la jambe. En plus, il a attrapé des champignons. Psychologiquement, il va très mal. Il est complètement démoralisé parce que la Belgique ne fait rien pour le tirer de là. Il se sent complètement abandonné".


Tout a commencé le 23 février dernier lorsque Mohamed, sa compagne et son fils embarquent depuis l’aéroport de Charleroi destination Alger. Mohamed veut faire connaitre son pays d’origine à sa famille. Il a même le projet d’y acheter une petite maison de vacances.


Avant leur départ, le 3 février 2023, le couple se rend dans un bureau de change à proximité de la Grand-Place de Bruxelles. Ils y retirent pour 1500 euros en dinars algériens. "Les billets sont sortis de la machine. Ils étaient neufs" se souvient Virginie Perrin. L’opération a été effectuée depuis leurs comptes bancaires respectifs en Belgique. De manière officielle et en toute légalité. Comme l’attestent les bordereaux de change et les extraits de compte de l’opération dont nous avons obtenu copie.



Peu avant de rentrer en Belgique, Mohamed Hamani se rend dans une banque à Chlef pour effectuer des démarches administratives. "J’étais avec mon fils dans la voiture en train d’attendre, lorsqu’il m’a dit qu’il y avait un souci. Que certains billets étaient faux. Je sais désormais que c’est pour un montant total d’une cinquantaine d’euros". La banque décide d’appeler la police. Mohamed est embarqué pour audition puis placé en garde à vue.


Le lendemain, le 2 mars, c’est le jour du vol retour. C’est aussi ce jour-là que Mohamed Hamani comparait en audience. "Mon mari m’a demandé de préparer sa valise, au cas où". Ce sera son dernier contact téléphonique avec lui.


C’est donc sans le père de famille que Virginie et son fils retournent en Belgique. Depuis lors, c’est le parcours du combattant, "Une procédure kafkaïenne" pour faire sortir Mohamed de prison et le faire rentrer en Belgique.


Pour l’assister dans ses démarches, elle choisit l’avocat Laurent Kennes.Le 4 mars, elle dépose plainte pour escroquerie à la zone de police de Bruxelles-Capitale contre le bureau de change d’où proviennent les supposés faux billets. Une semaine plus tard, suite à une apostille du parquet de Bruxelles, un inspecteur bruxellois, attaché à la recherche locale section fraude, se rend dans ledit bureau de change.


Le gérant, qui n’était pas présent le jour des faits, confirme les deux transactions successives pour des dinars algériens. Il déclare que ces devises ont été achetées durant le confinement “à un prix avantageux à un jeune maghrébin probablement français” (sic) et que cette vente a été effectuée par un ex-employé étudiant (dont le policier n’a jamais obtenu l’identité).


Le gérant précise que “c’est la première fois en 30 ans qu’il a un problème avec un soupçon de fraude quant aux billets échangés”.


La rédaction

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