Mohand Taferka: de l'activisme à la cellule…le verdict de la honte

Le tribunal criminel de première instance de Dar El Beida à Alger a rendu son verdict dans l'affaire du militant associatif Mohamed Berache, plus connu sous le nom de Mohand Taferka. Contre toute attente, il a été condamné à deux ans de prison ferme, une peine bien en deçà des réquisitions du parquet qui avait demandé 15 ans d'emprisonnement.

Cette décision marque un nouveau tournant dans une affaire qui a débuté le 27 avril 2023, lorsque Mohand Taferka, figure reconnue de la diaspora algérienne en France, a été empêché de quitter l'Algérie lors d'une visite dans son pays d'origine. Interpellé au port d'Alger alors qu'il s'apprêtait à embarquer pour Marseille, il avait été conduit au centre de police de Saoula, spécialisé dans la lutte contre le crime organisé et transnational.

Le 16 novembre 2023, la situation s'est aggravée lorsque le juge d'instruction près du tribunal de Sidi M'Hamed a ordonné son placement sous mandat de dépôt. Depuis lors, Mohand Taferka était incarcéré à la prison de Koléa, dans la wilaya de Tipaza.

Le procès, initialement prévu pour le 21 mai 2024, a finalement eu lieu le 25 juin. Malgré les plaidoiries de la défense, le tribunal a décidé de maintenir Mohand Taferka en détention. Me Yamina Allili, l'une de ses avocates, a confirmé que son client ne quitterait pas la prison ce soir.

Cette condamnation soulève de nombreuses questions dans les milieux associatifs et les défenseurs des droits de l'homme. Mohand Taferka, connu pour son engagement en faveur de la diaspora algérienne et son soutien aux écrivains et journalistes, est considéré par beaucoup comme un détenu d'opinion.

La Rédaction