Les Nations Unies ont lancé hier un appel pressant à la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) pour lever d’urgence les sanctions « inhumaines » qui frappent durement la population du Niger depuis le coup d’État militaire du 26 juillet dernier.
Dans une déclaration sans équivoque, Martin Griffiths, Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires et Coordonnateur des secours d’urgence de l’ONU, a souligné les effets dévastateurs de ces sanctions dans des secteurs vitaux comme l’approvisionnement alimentaire et sanitaire, les transports et les services bancaires.
Selon M. Griffiths, ces mesures draconiennes entravent sérieusement les opérations humanitaires menées par les agences onusiennes et les ONG sur le terrain, compromettant leur capacité à venir en aide aux populations les plus vulnérables.
Parmi les sanctions décrétées par la CEDEAO figurent notamment la suspension des transactions financières et commerciales avec le Niger, le gel des avoirs des putschistes, l'interdiction de voyager pour les officiers impliqués dans le coup d'État et la fermeture des frontières terrestres et aériennes avec le pays.
Le Programme alimentaire mondial s'inquiète particulièrement des répercussions de ces sanctions sur les agriculteurs nigériens qui peinent déjà à nourrir leurs familles.
L'ONU presse donc la CEDEAO de lever au plus vite ces sanctions jugées « inhumaines » afin de ne pas aggraver la détresse des populations et de permettre la poursuite des opérations humanitaires dans le pays.
Sophie K.