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Nominée au ministère de l’Éducation National: ses enfants scolarisés dans le privé

France: En déplacement dans un collège des Yvelines, hier vendredi 12 janvier, Amélie Oudéa-Castéra a été interrogée sur son choix de scolariser ses enfants dans un établissement catholique et conservateur.



Sitôt nommée, Amélie Oudéa-Castéra a dit sa « détermination » à servir le « service public de l’éducation ». Une « action » dont ne profiteront pas ses propres enfants : selon des informations recueillies par Mediapart, la nouvelle ministre de l’éducation nationale a scolarisé ses trois fils à Stanislas, un établissement privé catholique du VIe arrondissement, dont l’enseignement tout droit sorti du siècle dernier.


Privé, celui-ci fait surtout l’objet d’une enquête administrative de son propre ministère, à la suite de possibles dérives sexistes, homophobes et autoritaires, comme l’a révélé Mediapart ce vendredi. La ministre s’est défendue en épinglant… l’enseignement public.


« Mon aîné y a commencé sa scolarité, comme sa maman. Et puis il y a eu la frustration de ses parents. Mon mari et moi avons vu les paquets d’heures qui n’étaient pas sérieusement remplacées. On en a eu marre, comme des centaines de milliers de familles qui ont cherché une solution différente », s’est justifiée la ministre face aux micros tendus.


Une déclaration osée, qui ne devrait pas manquer de faire réagir les organisations syndicales.


Car les syndicats d’enseignants déplorent aussi ces heures de cours perdues, qui s’expliquent, selon eux, par un manque de moyens alloués, la pénurie de professeurs, et par des formations internes organisées sur les temps de classe par l’Éducation nationale.


La CGT Educ’action et le Suipp-FSU ont d’ailleurs rapidement tweeté :

"C'est hallucinant ! LA FAUTE A QUI SI IL Y A DES HEURES NON REMPLACEES DS LE PUBLIC??? C'est votre politique de suppressions de postes, de cadeaux au privé ! Lamentable et indigne prise de parole de la nvelle ministère de l'éducation nationale !"


Parmi ses nouvelles missions, Amélie Oudéa-Castéra devra notamment donner un second souffle au pacte enseignant, mis en œuvre par Pap Ndiaye et sur lequel le nouveau chef du gouvernement s’est quelque peu cassé les dents, durant son passage éclair rue de Grenelle.


Surtout, avec ce système mis en place il y a quatre mois, l’objectif prioritaire du gouvernement était d’optimiser les remplacements de courte durée des enseignants afin… de limiter les millions d’heures de cours perdues par les élèves. Sur ce dossier, Amélie Oudéa-Castéra aura d’autant moins droit à l’erreur après ses déclarations.


La rédaction

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