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Oran: Prisonniers politiques, ils sont en grève de la faim depuis deux semaines

Prison d’Oran: ils sont une quinzaine à être poursuivis par l’article 87 Bis à entamer une grève de la faim depuis maintenant deux semaines. Un choix qui constitue leur dernier recours pour dénoncer l'arbitraire.

Depuis le 15 janvier dernier, plusieurs détenus politiques, qui croupissent dans une prison Oranaise, à l’ouest de l’Algérie, ont entamé une grève de la faim pour protester contre leur détention arbitraire. Leur procès reporté plusieurs fois, ils protestent entres-autres contre leur détention provisoire renouvelée d’une manière abusive.




Ils sont une quinzaine de jeunes militants poursuivis par l’article 87 Bis à entamer une grève de la faim depuis maintenant deux semaines, sans que les avocats n'alertent l'opinion publique, attendant de ce fait, à ce que ce soient les familles qui le fassent aujourd'hui après leur visite.

C'est dire à quel point le climat est inquiétant.


L'administration pénitentiaire a décidé d'isoler Onze détenus, conformément aux dispositions de l'article 87 Bis, sur les Seize qui sont en grève de la faim depuis le 15 janvier dernier, dans des cellules individuelles.


Parmi eux figurent le jeune militant Toufik Fortas arrêté en Juin 2020, à El-Kseur dans la wilaya de Béjaïa, et Ramtani Kouceila, lui aussi d'El Kseur, Khamadj Bilal de Djaafra dans la wilaya de Bordj Bou-Ariredj, Idir Mehdi d'Akfadou dans la wilaya de Bejaia, Bouhadda Lyes et Behri Kamel.

Tous accusés de « terrorisme » sur la base de l’article 87 Bis du code pénal algérien. Ils réclament la programmation de leur procès, à plusieurs reprises renvoyé à une date ultérieure.


Le cas de Jugurtha Mala, dit Youva serait préoccupant, selon une source proche du dossier. Résidant à Azazga dans la wilaya de Tizi-Ouzou, il a été arrêté en Novembre 2021 à Ain El-Turk à Oran. Jugurtha Mala est accusé d’avoir contacté le mouvement séparatiste « MAK », classée par Alger comme « organisation terroriste ».


Jugurtha Mala, mis en isolement se plaint de négligence médicale, compte tenu du froid glacial.



« Les autorités algériennes se servent de plus en plus d’accusations liées au terrorisme formulées en termes vagues pour engager des poursuites contre des journalistes, des défenseur·e·s des droits humains et des militant·e·s politiques, et s’attachent à criminaliser deux organisations politiques en les qualifiant de "terroristes ", dans le cadre de la nouvelle répression qui vise la dissidence », avait déclaré Amnesty International le 28 septembre 2021.


En juin 2021, la définition du « terrorisme » a été modifiée afin de permettre de poursuivre les militant·e·s pacifiques et les voix critiques.



La Rédaction



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