Paris contre l'islamophobie: une foule en colère

Plusieurs milliers de manifestants ont défilé à Paris, hier dimanche 11 mai 2025 pour dénoncer la progression de l’islamophobie en France et rendre hommage à Aboubakar Cissé, un jeune Malien assassiné dans une mosquée du Gard.

La manifestation a été organisée en réaction au meurtre d'Aboubakar Cissé, un jeune Malien tué dans une mosquée du Gard le 25 avril. Cet événement tragique a ravivé les inquiétudes concernant la montée de l'islamophobie en France, qui a augmenté de 72 % par rapport à l'année précédente. Le rassemblement, organisé par plusieurs associations et personnalités politiques, a vu la participation de figures de La France Insoumise comme Jean-Luc Mélenchon et Éric Coquerel.

Les manifestants ont scandé des slogans tels que "Non, non à l’islamophobie" et ont brandi des pancartes critiquant le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau. Certains manifestants ont également mis en avant le débat autour du terme islamophobie, qui divise la classe politique française

L’émotion était forte, notamment en raison de l’augmentation des actes antimusulmans en France, qui ont grimpé de 72 % par rapport à l’année précédente. Des mobilisations similaires ont eu lieu ailleurs en France, notamment à Lille et Rennes.

L'islamophobie est alimentée par plusieurs facteurs, souvent interconnectés. Une perception négative de l'islam et des musulmans, souvent véhiculée par des discours médiatiques ou politiques, peut renforcer les peurs et les discriminations.

Les actes terroristes revendiqués par des groupes extrémistes ont contribué à associer l'islam à la violence, créant une méfiance généralisée et certains responsables politiques utilisent l'islam comme un sujet de division, en le présentant comme incompatible avec les valeurs républicaines.

Les musulmans sont plus souvent victimes de discriminations dans l'emploi, le logement et les contrôles policiers, ce qui alimente un climat de rejet. La diffusion rapide de fausses informations et de discours haineux sur les plateformes numériques amplifie les préjugés et les tensions.

Nadia B