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Politique migratoire jugée "raciste" : Prés de 300 Maliens et Ivoiriens ont quitté la Tunisie

Quelque 30 étudiants ivoiriens, en situation régulière, font partie des rapatriés.

Plusieurs milliers de Tunisiens dénoncent encore la politique migratoire de leur président Kaïs Saïed qu'ils jugent "raciste". Et des centaines de ressortissants d'Afrique subsaharienne ont été rapatriés de Tunisie, hier, samedi 4 mars, chassés par une vague de violences provoqués par des propos xénophobes du président Kaïs Saïed. Parmi eux, des dizaines ont rejoint la Côte d'Ivoire.


Environ 300 Ivoiriens et Maliens ont commencé à être rapatriés hier, samedi depuis la Tunisie pour échapper aux agressions et à l’hostilité dont ils sont victimes après un violent discours du président Kaïs Saïed, contre les migrants subsahariens en situation irrégulière.


Le 21 février, Kaïs Saïed, a affirmé que la présence en Tunisie d’immigrés clandestins provenant de pays d’Afrique subsaharienne était source de « violence et de crimes » et relevait d’une « entreprise criminelle » visant à « changer la composition démographique » du pays.


Ce discours, condamné par des ONG comme « raciste et haineux », a provoqué un tollé en Tunisie où les Subsahariens font depuis état d’une recrudescence des agressions les visant et se sont précipités par dizaines à leurs ambassades pour être rapatriés.


Après un premier vol ramenant au pays une cinquantaine de Guinéens mercredi, la Côte d’Ivoire et le Mali évacuent 300 de leurs ressortissants par avion samedi.





Le pays plongé dans une crise politique:


Les 145 ressortissants ivoiriens, dont 45 femmes et plusieurs jeunes enfants, avaient embarqué hier, samedi matin à Tunis à bord d'un vol d'Air Côte d'Ivoire.


L'avion a atterri à Abidjan vers 18h10. À sa descente, les rapatriés ont été accueillis par le Premier ministre, la ministre des Affaires étrangères et plusieurs membres du gouvernement. Il y avait là des familles avec leurs enfants. Les traits tirés après ces longues heures de vol, certains avaient à peine un sac ou une petite valise. Aucune embrassade. Aucune famille n'avait fait le déplacement.


Ces rapatriés devaient d'abord passer par plusieurs étapes administratives : être identifiés par des policiers, interrogés par la Direction de la surveillance du territoire (DST), puis répertoriés par les services d'état civil, pour enfin atterrir entre les mains des équipes médicales.


Une fois toutes ces vérifications validées, direction le centre de transit aménagé à l'Institut de la jeunesse et des sports de Marcory. Là-bas, ils bénéficieront pendant deux à trois jours d'une prise en charge médicale et psychologique. Ils recevront ensuite chacun un pécule de 160 000 francs CFA (environ 244 euros) qui devraient leur permettre de regagner leur famille dans les prochains jours. Ils devraient également passer pour certains des entretiens afin de pouvoir envisager de se réinsérer dans la société.



Le Mali a également affrété un avion pour rapatrier 150 personnes sur ordre du chef de la junte Assimi Goita, qui a donné « des instructions très fermes pour faire face » à la détresse de ses compatriotes, a dit un diplomate malien à Tunis, sous couvert d’anonymat. Ces rapatriés décrivent un « déferlement de haine » après le discours du président, et de plusieurs jours de « cauchemar ».


Des propos du président tunisien sont à l'origine de ces violences:


Sur les pancartes de milliers de manifestants rassemblés dans les rues de Tunis (Tunisie) depuis plusieurs jours, des slogans dénoncent la politique migratoire de leur président Kaïs Saïed qu'ils jugent "raciste".



En février dernier, Kaïs Saïed avait affirmé que la présence en Tunisie de "hordes" d'immigrés clandestins provenant d'Afrique subsaharienne était source de "violence et de crimes" et relevait d'une "entreprise criminelle" visant à "changer la composition démographique" du pays.





La Tunisie connaît une importante crise politique : le président s'est arrogé les pleins pouvoirs, a dissous le Parlement et limogé son Premier ministre. Une inflation galopante et un fort taux de chômage d'environ 18 % aggravent la crise dans le pays.





 
 

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