Privé du soutien de l’UGTA: le PT abandonne la course aux élections
- cfda47
- 14 juil. 2024
- 2 min de lecture

Avant même sa décision de se retirer de la course électorale prévue pour le 7 septembre, Louiza Hanoune s'est plainte des obstacles bureaucratiques rencontrés lors de la collecte des signatures dans plusieurs wilayas.
Il est bien connu que l'administration en Algérie ne facilite pas la tâche aux candidats qui ne sont pas soutenus par le pouvoir en place.
Un exemple flagrant en est Yasmina Khadra, qui, en 2014, n'a même pas pu obtenir l'extrait de naissance « S12 » nécessaire pour sa candidature présidentielle et ainsi, sa carrière politique s’est achevée avant qu’elle ne commence.
Hanoune, qui a tenté sa chance en 2004, 2009 et 2014, connaît les arcanes du système politique en Algérie. Cependant, elle semble avoir oublié les rouages de la machine bureaucratique en cours de route.
Pendant les vingt ans de règne de Bouteflika, le Parti des Travailleurs était étroitement lié à l'UGTA, ce qui lui permettait de bénéficier du soutien de cette immense machine bureaucratique pour remplir les meetings électoraux à travers le pays et obtenir les milliers de signatures nécessaires.
Mais les temps ont changé. Hanoune, qui a pris ses distances avec la société civile, les syndicats autonomes et les associations des droits de l'Homme, a vu sa popularité diminuer au fil des années. Son soutien à l'État et au pouvoir en place l’a éloigné des revendications populaires.
En témoigne sa réaction à l’époque face aux mouvements de contestation, notamment lorsqu'elle a envoyé ses militants pour perturber une conférence sur le gaz de schiste à Tunis en 2013 lors du Forum Social Mondial, ou lorsqu'elle a été chassée par les manifestants lors de la marche du Hirak le 1 et 8 mars 2019.
Comme une facture d'électricité qui s'accumule en l'absence de relevé du compteur, la facture politique de Louiza Hanoune semble arriver à échéance, bloquant toute initiative indépendante.
Yacine M



Commentaires