
Demain, Mardi 4 juillet, se tiendra le très attendu procès en appel de Kamira Nait Sid, suscitant une question brûlante dans tous les esprits : la justice sera-t-elle enfin rendue ?
Après des mois d'attente, l'heure décisive approche, et l'espoir mêlé à l'appréhension grandit.
Co-présidente du Congrès mondiale Amazigh (CMA), Kamira Nait Sid, comparaitra devant la Cour d’Alger qui devra réexaminer l’une des deux affaires pour laquelle la militante est accusée d’« appartenance à une organisation terroriste » et condamnée à une peine de cinq ans de prison ferme.
Cette étape cruciale, sur fond d'une tension palpable, alimentée par le caractère jugé « arbitraire » de la condamnation prononcée lors du premier jugement, vise à déterminer si les droits de Kamira Nait Sid seront pleinement respectés.
Les circonstances entourant son arrestation, le 24 aout 2021, qui contreviennent aux dispositions du Code pénal algérien ainsi qu'aux traités internationaux, de même que sa détention préventive abusive et les graves accusations portées à son encontre, relevant de l'article 87 bis, ont suscité une réaction du groupe de travail de l'ONU sur la détention arbitraire.
Dans un communiqué rendu public le 1er octobre 2022, cet organe onusien a dûment qualifié Kamira Naït Sid de défenseuse des droits humains, tout en jugeant « infondées » les accusations qui pèsent sur elle et en déplorant l'injustice de sa détention.
En conséquence, il a exhorté le gouvernement algérien, conformément aux normes internationales ratifiées par l'Algérie, à procéder à sa « libération immédiate et sans condition, à rétablir pleinement ses droits et à lui accorder une réparation adéquate pour les préjudices subis. »
A souligner que Kamira Naït Sid, devra également répondre des mêmes accusations dans une deuxième affaire, le 9 juillet prochain.
Sophie K