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RCD: crise interne, accusations et pressions politiques – Une lutte pour l’héritage du parti

  • cfda47
  • 28 mai
  • 4 min de lecture

Pendant qu’il subit le coup de massue des autorités qui l’empêchent d’animer des rencontres publiques en dehors de la Kabylie, le Rassemblement pour la Culture et la démocratie (RCD) fait face à une poussée de fièvre au sein de ses rangs. D’anciens cadres et militants, plus particulièrement ceux qui restent fidèles à l’ancien président Saïd Sadi, montent au créneau pour dénoncer une « destruction des archives » de la formation politique laïque. C’est la plus grave crise qui secoue ce parti depuis l’élection de Atmane Mazouz à sa tête en 2023.


Le Rassemblement pour la Culture et la Démocratie (RCD) traverse une crise sans précédent, marquée à la fois par des tensions internes et des restrictions politiques de plus en plus sévères. Alors que le parti peine à organiser des rencontres publiques hors de la Kabylie, d’anciens cadres montent au créneau, dénonçant la disparition des archives et une possible compromission avec des figures islamistes.


Le RCD en pleine tourmente : conflit interne et restrictions politiques

Certains anciens militants affirment que des documents historiques du parti ont été effacés ou cachés. La direction actuelle, menée par Atmane Mazouz, est critiquée pour son orientation politique jugée contraire aux principes fondateurs du RCD. La crise met en lumière une fracture entre les anciens cadres et la direction actuelle, certains dénonçant une tentative de réhabilitation du Front islamique du salut (FIS).


Entre les accusations internes et la pression des autorités, le parti historique de l’opposition doit faire face à une double épreuve. Est-ce une nouvelle étape vers l’affaiblissement de la contestation politique en Algérie, ou le signe d’une recomposition stratégique des forces démocratiques ?.


Entre accusations et interdictions : le RCD face à une tempête politique

Dans les faits, cela a commencé par une demande de proches de Saïd Sadi de pouvoir obtenir une vidéo de son dernier discours comme président du RCD, prononcé au Congrès de 2012. Ce qui a été fait. Mais cela n’a pas suffi, puisque les accusations persistent. Pire, elles sont portées sur la place publique. La direction du RCD est accusée d’avoir « caché » les archives. Or, selon une source interne, « cette question des archives n’a jamais été une priorité pour toutes les directions du parti, y compris du temps où Saïd Sadi était président ». Selon notre source, « en réalité, c’est l’ancien président, Mohcine Belabbas, qui est visé » par ces attaques.


En plus de cette histoire d’archives, certains anciens militants et d’autres personnalités rappellent les récentes rencontres entre l’ancien président Mohcine Belabbas avec des figures de l’islamisme, à l’image de Mourad D’hina, notamment durant la période qui a suivi le Hirak et durant laquelle des formations et personnalités politiques de tous bords voulaient dépasser les clivages politiques pour proposer une alternative au pouvoir politique. Une démarche que les proches de l’ancien président Said Sadi considèrent comme de la compromission pour un parti qui avait fait de la lutte contre l’islamisme un de ses marqueurs.


Une fracture au sein du RCD : rivalités, archives et interdictions

Etrangement, ces tirs croisés de la part d’une partie des anciens cadres du parti interviennent à un moment où le RCD subit une pression accrue des autorités. En dehors de certaines localités de Kabylie, la formation politique essuie un refus systématique à toute ses demandes d’organiser des réunions publiques. Dans la plupart des cas, ces refus ne sont pas motivés. C’est le cas de plus récente rencontre prévue le 26 mai dernier à Alger. A deux jours de sa tenue et alors que le directeur de la salle Ibn-Khaldoun avait donné son accord, les services de la wilaya ont opposé un niet. Cela entre dans le cadre de la fermeture des espaces politiques et médiatiques face aux partis de l’opposition.


Si certains regrettent ces attaques, l’ancien député transfuge du FFS Hamid Ouazar, y voit un signe positif. « L’agitation observée aujourd’hui traduit un regain d’intérêt évident pour le parti, tout simplement. Preuve que ce parti demeure un acteur central des luttes démocratiques », a-t-il écrit sur sa page facebook. Selon, cette attitude de ces anciens cadres cachent une volonté de réintégrer les rangs de leur ancien parti. C’est « légitime » « Mais encore faut-il avoir l’honnêteté de frapper à sa porte dans le respect de ses statuts et des règles démocratiques qui en fondent le fonctionnement ».


RCD : entre mémoire et avenir, une crise révélatrice

Le Rassemblement pour la Culture et la Démocratie (RCD), parti historique de l’opposition en Algérie, se retrouve à un moment clé de son existence. Alors que les autorités limitent drastiquement ses activités publiques en dehors de la Kabylie, le parti est également confronté à une fracture interne qui met en péril son unité.


D’un côté, la direction actuelle, menée par Atmane Mazouz, lutte contre la restriction des espaces politiques et médiatiques. De l’autre, d’anciens cadres fidèles à Saïd Sadi accusent la direction d’avoir effacé des archives essentielles et d’avoir compromis l’héritage du parti.


Ces tensions révèlent non seulement un affrontement idéologique sur l’avenir du RCD, mais aussi un symptôme de la pression croissante exercée sur l’opposition en Algérie. Face à ces défis, le parti peut-il encore incarner une alternative démocratique ?.


La crise interne du Rassemblement pour la Culture et la Démocratie (RCD) nécessite des solutions adaptées pour préserver son rôle dans l’opposition démocratique en surmontant cette crise et à retrouver son influence dans le paysage politique algérien.


E. Wakli

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