Tebboune semble décidé à imprimer sa marque sur l'exécutif. Le profil de Larbaoui, diplomate chevronné et jusqu'ici directeur de cabinet du président, semble indiquer que ce dernier souhaite désormais contrôler étroitement l'action du gouvernement.
Le président algérien Abdelmadjid Tebboune a procédé samedi à un remaniement surprise à la tête du gouvernement, nommant Nadir Larbaoui au poste de Premier ministre en remplacement d'Aïmene Benabderrahmane.
Si ce changement reste dans le cadre des prérogatives constitutionnelles du chef de l'État, il soulève des interrogations sur une possible concentration accrue des pouvoirs entre les mains du président.
En effet, Tebboune semble décidé à imprimer sa marque sur l'exécutif. Le profil de Larbaoui, diplomate chevronné et jusqu'ici directeur de cabinet du président, semble indiquer que ce dernier souhaite désormais contrôler étroitement l'action du gouvernement.
Cette nomination intervient quelques semaines après la réorganisation controversée des services de la présidence, qui dote le chef de l'État de pouvoirs étendus de supervision sur les affaires gouvernementales et législatives. La création d'un « secrétariat général du gouvernement » rattaché à la présidence sonnait comme une mise sous tutelle du Premier ministre.
Reste à savoir si Larbaoui disposera de marges de manœuvre suffisantes pour diriger le gouvernement, ou s'il ne sera qu'un exécutant des décisions présidentielles. L'ampleur des changements au sein de l'équipe gouvernementale, si tant est qu’il y en aura, donnera une indication sur l'autonomie réelle du nouveau Premier ministre.
Sophie K.