Des diplomates africains et latino-américains ont réaffirmé leur soutien au droit à l'autodétermination du peuple sahraoui lors d'une conférence de solidarité organisée à Alger par l'Association "Machaâl Echahid" et le quotidien El-Moudjahid.
L'ambassadrice de Namibie, Pandulena Kaino Shingenge, a fermement condamné la position française soutenant l'occupation marocaine du Sahara occidental. Elle a déclaré : "Nous condamnons et rejetons la position du gouvernement français, car la cause du Sahara occidental est une question de décolonisation de la dernière colonie en Afrique."
Le chargé d'affaires de l'ambassade d'Afrique du Sud, Bernard Legodo Koporo, a qualifié d'"inacceptable" la position française en faveur du "plan d'autonomie" marocain, la considérant comme une ingérence dans les affaires internes d'un autre pays.
L'ambassadeur cubain Hector Igarza a souligné la contradiction de la France, rappelant son vote en 1992 en faveur d'une résolution reconnaissant le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination. Il a insisté : "Le peuple sahraoui est le seul à décider de son destin, pas d'autres chefs d'État."
Les représentants du Mozambique et du Venezuela ont également exprimé leur soutien au droit du peuple sahraoui à l'autodétermination. L'ambassadeur vénézuélien Juan Arias a notamment déploré l'inaction du Conseil de sécurité sur cette question, avertissant que l'absence de solutions pacifiques pourrait mener à la violence.
Cette conférence a aussi été l'occasion pour les diplomates d'exprimer leur solidarité avec le peuple palestinien, appelant à mettre fin aux opérations menées contre lui.
Ces prises de position réaffirment le soutien international à la cause sahraouie et mettent en lumière les divergences persistantes sur la scène diplomatique concernant l'avenir du Sahara occidental.
La rédaction
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