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Torture en Algérie : la justice rejette l'appel de Walid Nekkiche

Torture en Algérie : la justice rejette l'appel de Walid Nekkiche
L'ex-détenu d'opinion Walid Nekkiche

La chambre d'accusation près de la cour d'Alger vient de rejeter l'appel interjeté par la défense de l'ex-détenu d'opinion Walid Nekkiche, contre la décision du juge d'instruction de classer sans suite l'affaire de torture et sévices sexuels subis pendant sa garde à vue en 2019.


Pourtant, les faits sont accablants. Arrêté le 26 novembre 2019 lors d'une manifestation étudiante, Walid Nekkiche est gardé à vue durant 6 jours au commissariat puis à la caserne Antar de la DGSI. Il y subit des actes de tortures physiques et sexuelles d'une extrême violence, dont des viols.


A sa libération, Walid dépose plainte et demande une expertise médicale, en vain. Ce n'est qu'en février 2021, lors de son procès, qu'il peut publiquement témoigner de l'horreur qu'il a vécue. Suit alors l'ouverture d'une enquête, sous la pression internationale et notamment du Comité contre la Torture de l’ONU.


Mais le parquet classera finalement l'affaire en s'appuyant sur une expertise médicale contestée, réalisée 3 ans après les faits. La chambre d'accusation vient donc d'entériner ce classement, sans même convoquer les agents mis en cause.


Alors que les ONG internationales pressent Alger de faire la lumière sur ces pratiques illégales, la justice algérienne envoie un signal préoccupant en déboutant une nouvelle fois une victime présumée de torture.


Sophie K. 

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