Près de trois ans après les faits, le dossier de torture dénoncés par l'ex-détenu d'opinion Walid Nekkiche continue de rebondir devant la justice algérienne.
Ses avocats se pourvoiront le 8 aoûtprochain devant la cour d'Alger, après le classement sans suite de sa plainte initiale.
En novembre 2019, Walid Nekkiche est arrêté lors d'une marche étudiante à Alger.
Il dénonce immédiatement avoir subi tortures et sévices durant sa garde à vue, d'abord dans des commissariats de police puis à la caserne Antar de la direction générale de la sécurité intérieure (DGSI).
Une plainte est déposée en juillet 2020 par Me Haddouche, assortie d'une demande d'expertise médicale. En vain.
Ce n'est qu'en février 2021, lors de son procès, que M. Nekkiche relate publiquement son calvaire. Le procureur ouvre alors une enquête.
Entendu récemment par un juge d'instruction, WalidNekkiche a vu son affaire classée sans suite sur la base d'une expertise réalisée trois ans après les faits.
Ses avocats dénoncent une expertise ne répondant pas aux standards internationaux. Ils se pourvoiront le 8 août devant la cour d'Alger.
Sous pression d'organismes onusiens, les autorités algériennes tenteraient de donner des gages dans ce dossier sensible, sans aller au fond.
La vérité sur les sévices subis par Walid Nekkiche devra être établie pour que justice soit rendue, estiment ses défenseurs.
Sophie K.
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