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Tribunal Criminel d’Alger: Bouaziz Aït Chebib confronté à un harcèlement judiciaire persistant

Sous de fausses accusations de terrorisme, son sixième dossier, qui sera jugé aujourd'hui en première instance, intensifie la pression qui pèse sur le militant depuis plus de deux ans.

 

Ce mercredi 12 juillet 2023, s’ouvrira devant le tribunal criminel de première instance de Dar El Beidha, wilaya d'Alger, un nouveau procès mettant en lumière le sort préoccupant des détenus d'opinion en Algérie.


Parmi les accusés figure Bouaziz Aït Chebib, dont le dossier judiciaire compte désormais six affaires, cinq à Alger et une à El Eulma, wilaya de Sétif.

 

Acquitté dans le dernier procès à El Eulma ainsi que dans deux autres à Alger, Bouaziz Aït Chebib a malheureusement été condamné à deux reprises, écopant de 14 mois de prison ferme dans l'un des cas, tandis que l'autre lui a valu une peine de deux ans, dont une année avec sursis.


Le procès en appel de cette dernière affaire est prévu lors de la prochaine session.

 

Arrêté le 27 juin 2021, Bouaziz Aït Chebib est maintenu en détention provisoire depuis lors,

dans des conditions qui soulèvent de sérieuses préoccupations quant au respect des droits de l'accusé.


Son maintien en détention prolongée sans condamnation définitive suscite des interrogations sur les véritables motivations derrière ce harcèlement judiciaire.


Pour preuve : alors qu’il devait quitter la prison le 9 juillet dernier, Bouaziz Aït Chebib s’est vuencore une fois privé de sa liberté.Un mandat de dépôt a été émis à son encontre par une ordonnance d'un juge d'instruction du tribunal de Dar El Baida, dans le cadre de son dernier dossier.

 

Sous de fausses accusations de terrorisme, son sixième dossier, qui sera jugé aujourd'hui en première instance, intensifie la pression qui pèse sur le militant depuis plus de deux ans. Cette affaire met aussi en évidence les nombreux obstacles auxquels les militants algériens sont confrontés - quelles que soient leurs orientations politiques- depuis l'émergence du Hirak.

 

En effet, le cas de Bouaziz Aït Chebib est malheureusement loin d'être isolé.


Ses co-accusés, Hamza Djerroud et Nadir Chelbabi, sont également jugés dans cette affaire, tandis que deux autres prévenus, Ferhat Mehenni, président du Mouvement pour l’Autodétermination de la Kabylie et Aksel Belabes, se trouvent à l'étranger, ne pouvant donc pas se présenter devant le tribunal.



Sophie K.

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