Le tribunal de Béjaïa a condamné par contumace les étudiants, Ishak Aissani, Youva Naît Haddad, Oussama Terki et Mazigh Azouaoui, à 06 mois de prison ferme et à 20 000 dinars d'amende, indique le Comité National pour la Libération des Détenus - CNLD.
Oussama Terki, Youva Nait Haddad, Mazigh Azouaou et ishak Aissani, etaient parmi les étudiants arrêtés le 22 février 2022 (date anniversaire du déclenchement du mouvement populaire Hirak), à l'intérieur du car universitaire détourné.
Ce jour-là, le dispositif policier était renforcé, notamment près de la place Saïd Mekbel et à l’esplanade de la maison de la Culture (Amriw), le point de départ habituel des marches du mouvement citoyens, et où se tenaient depuis quelques jours, des journées portes-ouvertes sur le corps de la Garde républicaine de l’ANP.
Des agents de police sur les dents contrôlaient systématiquement les bus de transport public et ceux des étudiants.
Vers 13h00, dans le quartier "Amriw", un groupe de jeunes, (près d’une centaine selon les témoignages), dévalaient de la mosquée El Kawtar, en scandant des slogans populaires connus durant les rassemblements du Hirak, dont celui de « Dawla madaniya, machi askkariya »
(Pour un Etat civil, non militaire).
Ces derniers ont été rapidement chargés par les éléments des forces anti-émeutes qui avaient opéré plusieurs arrestations dans la foule ce jour-là.
Du côté de l’université, des étudiants se préparaient pour tenir un rassemblement devant l’auditorium du campus Thargua Ouzemmour.
Pendant ce temps, au niveau du lieu-dit "Quatre chemins", à l’entrée de la ville, deux bus universitaires transportant du matériel de sonorisation ont été « interceptés » et redirigés vers le commissariat central.
Parmi ces étudiants arrêtés, on retrouve, Oussama Terki, Youva Naït Haddad, Mazigh Azouaou et Ishak Aissani.
Se dirigeant vers le siège de la CDDH, où devait se tenir la réunion prévue la veille, par La Ligue Algérienne pour la défense des droits de l'Homme (LADDH), trois activistes connus durant le Hirak ont été débarqués d’un bus avant d’être embarqués dans un fourgon cellulaire.
Il s’agissait de Samir Cherrat, Omar Aït Larbi et Hamza Hammour.
La Rédaction
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