La polémique autour d'Imane Khelif prend une nouvelle dimension internationale alors que Donald Trump, candidat à la présidentielle américaine, remet le feu aux poudres. Lors d'un meeting électoral samedi, l'ancien président a une fois de plus ciblé la championne olympique algérienne, ravivant des accusations infondées sur son identité de genre.
« C'est fou, ce qu'ils font. Et cette personne a gagné une médaille d'or », a lancé Trump, dans une tirade à peine voilée visant Khelif. Il a poursuivi en évoquant la boxeuse italienne, adversaire de l'Algérienne, la dépeignant comme victime d'une injustice : « Elle ne s'attendait pas à ça, et bam, un coup : 'personne ne m'a jamais frappé de cette manière'. »
Cette nouvelle attaque intervient alors que Khelif, auréolée de sa médaille d'or olympique, était accueillie en héroïne dans sa ville natale de Tiaret. Un contraste saisissant entre la fierté nationale et les remous politiques internationaux.
La boxeuse algérienne, qui a su garder son sang-froid face à une campagne de dénigrement acharnée durant les Jeux de Paris, riposte désormais sur le terrain juridique. Elle a déposé une plainte pour cyberharcèlement, signalant sa détermination à combattre ces attaques hors du ring.
L'acharnement de Trump, qui avait précédemment promis d'exclure « les hommes des compétitions de femmes » s'il était réélu, soulève des questions cruciales sur l'instrumentalisation politique du sport et le respect de l'intégrité des athlètes.
Sophie K.
Commenti