Sonia Dahmani, avocate et chroniqueuse tunisienne, a été condamnée à un an de prison pour « diffusion de fausses nouvelles », selon les déclarations de sa famille le samedi 6 juillet. Cette condamnation intervient près de deux mois après son arrestation.
L'arrestation de Dahmani a eu lieu le 11 mai lors d'un direct de France 24 à la Maison de l'avocat à Tunis. Des policiers masqués l'ont appréhendée au siège du barreau de Tunis, où elle avait trouvé refuge.
Nour Bettaieb, la fille de Sonia Dahmani, a annoncé la nouvelle sur Facebook. Elle a précisé que la condamnation était basée sur le décret 54 : « Une peine d'un an de prison a été prononcée contre ma mère (...) en vertu du décret 54, parce que ce qu'elle a dit représente une 'rumeur' et de fausses nouvelles ».
Le décret-loi 54, signé par le président Kaïs Saïed en 2022, interdit la « diffusion de fausses nouvelles ». C'est sur la base de ce texte que Dahmani a été poursuivie.
L'arrestation de Dahmani faisait suite à des commentaires qu'elle avait formulés sur la situation du pays. Selon un rapport judiciaire, ses propos étaient une réponse à un discours du président Saïed. Ce dernier affirmait que la Tunisie ne deviendrait pas un lieu de réinstallation pour les migrants subsahariens empêchés de rejoindre l'Europe.
Sophia K.
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