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La députée Fatma Mseddi a vivement réagi jeudi après avoir été informée d'une demande de levée de son immunité parlementaire. Selon l'élue, cette procédure visant à la poursuivre en vertu du très controversé décret 54 n'aurait d'autre but que de la réduire au silence.
C'est suite à une plainte déposée par le président de l'Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie), Farouk Bouasker, que le parquet de Sfax a sollicité la levée de l'immunité de Mme Mseddi. En cause, des déclarations remontant à août 2022 dans lesquelles la députée remettait en cause la composition “illégale” de l'instance électorale.
“J'ai appelé à revoir cela et à restituer les deniers publics au trésor”, a rappelé la parlementaire lors d'un entretien sur les ondes de radio IFM. “Le président a procédé à une mauvaise interprétation. Je suis victime de ce phénomène.”
Fatma Mseddi a dénoncé un acharnement dont les motivations réelles seraient politiques. “À qui profite cette mesure ? Cherche-t-on à me faire taire en raison de mes positions sur l'Isie ?” a-t-elle lancé, remettant en cause l'impartialité supposée de l'instance électorale.
La députée s'est également insurgée contre le décret controverse sur la “criminalisation des discours” qui permettrait selon elle d'assainir le climat électoral, à l'approche de la présidentielle prévue fin 2024. Un texte qu'elle défend ardemment, contrairement à certains de ses collègues parlementaires ayant tenté de le faire amender récemment.
Ancienne avocate, Fatma Mseddi est une fervente soutien du processus politique initié par le président de la République le 25 juillet 2021. Ses propos fracassants avaient d'ailleurs fait polémique lorsqu'elle affirmait espérer que le chef de l'État se montre “plus dictateur”.
Avec cette nouvelle affaire emblématique des dérives de la législation sur la liberté d'expression, la tension ne cesse de monter à quelques mois d'un scrutin présidentiel des plus incertains.
Sophie K.
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