Le journaliste tunisien, Ziad El Heni, a été convoqué par les autorités et devra se présenter devant la division de lutte contre le crime relevant de la garde nationale de Ben Arous.
L'annonce de cette convocation a été faite par le journaliste lui-même sur sa page Facebook personnelle.
Selon ses dires, il devra se présenter en tant que « suspect », demain lundi 31 juillet, à 9h30.
Dans son message, Ziad El Heni a tenu à souligner qu'il est «un citoyen respectueux de la loi et qu'il se soumet à l'autorité en place.»
S'il admet avoir pu commettre des erreurs professionnelles, il se dit «prêt à en assumer la responsabilité».
Cependant, il rappelle que la seule loi applicable à son travail en tant que journaliste, ainsi qu'à ses publications exprimant son opinion, est le décret n° 115 de l'année 2011, qui concerne spécifiquement les crimes de presse.
Fermement attaché à ses droits et à la liberté d'expression, Ziad El Heni affirme qu'il « refusera de répondre à toute autre accusation qui ne serait pas conforme à cette loi sur la presse ».
Il exprime sa confiance en lui-même et sa fierté, se montrant prêt à faire face à toute autre accusation qui pourrait lui être portée.
Il convient de rappeler que le 20 juin dernier, le journaliste avait été confronté à des problèmes avec la 5e brigade centrale de lutte contre les crimes liés aux technologies de l'information, à la caserne d'El Aouina.
Il avait été accusé d' « offense au président de la République », en vertu de l'article 67, pour avoir critiqué un article du code pénal relatif au crime d’outrage au chef de l’État.
Cependant, dès sa libération le 22 juin, il avait qualifié cette affaire de « mascarade judiciaire » et avait affirmé qu'il ne reculerait pas, continuant à exercer en toute liberté son métier de journaliste.
Sophie K.