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Un mois d'espoir s'effondre : l'ADN confirme la mort de la collégienne Meroua

  • cfda47
  • 29 juin
  • 3 min de lecture

Constantine retenait son souffle depuis plus d'un mois. L'attente insoutenable vient de prendre fin avec une nouvelle qui brise tous les espoirs : le corps découvert dans la forêt de Djebel El Wahch est bien celui de Meroua Boughachiche, la collégienne de 12 ans disparue le 22 mai 2025. L'annonce du parquet de Constantine tombe comme un couperet sur une ville qui n'avait cessé de prier pour le retour de l'enfant.


Les derniers doutes se sont envolés dans les laboratoires d'analyses génétiques. Selon le communiqué publié par le procureur de la République près le tribunal de Constantine, les équipes d'enquête avaient reçu des informations concernant la présence d'un corps non identifié dans la forêt de Djebel El Wahch. Sur place, police judiciaire, police scientifique et médecin légiste ont effectué un travail minutieux de prélèvements.


L'analyse ADN des restes découverts a livré son verdict implacable : il s'agit bien de Meroua Boughachiche. Cette confirmation met un terme à des semaines d'incertitude, mais ouvre un chapitre encore plus sombre dans cette affaire qui a secoué toute la région.


22 mai : quand un jour ordinaire bascule dans l'horreur

Rien ne laissait présager le drame ce matin du 22 mai. Meroua, élève studieuse en deuxième année moyenne au CEM du 11 décembre 1960, quittait son établissement vers 9h30 avec deux camarades après ses examens. La routine d'une fin d'année scolaire comme tant d'autres.


Le trio s'était donné rendez-vous pour 13 heures après s'être séparé à un carrefour de la cité Ziadia. Mais quand les deux amies se sont présentées chez les Boughachiche, la chaise vide de Meroua a tout fait basculer. Les heures d'attente se sont transformées en journées d'angoisse, puis en semaines de cauchemar. Les caméras de surveillance avaient capturé les dernières images de l'adolescente s'éloignant seule du point de séparation. Après ça, plus rien. Le néant.


Une ville entière mobilisée dans l'urgence

Constantine ne s'était pas résignée au silence. Dès les premières heures, la machine de la solidarité s'était mise en branle avec une intensité rare. Le père de Meroua, le visage ravagé par l'inquiétude, avait brisé les écrans dans une vidéo devenue virale. Sa voix tremblante suppliant l'aide de tous avait touché en plein cœur une population entière. “L'état de la mère est encore plus lamentable”, avait-il confié, dévoilant la détresse absolue d'une famille en perdition.


Les habitants de Ziadia avaient transformé leur quartier en terrain de recherche géant. Battues improvisées, interrogatoires de voisinage, fouilles systématiques : rien n'avait été laissé au hasard. Les réseaux sociaux s'étaient embrasés, propageant l'avis de recherche à une vitesse foudroyante bien au-delà des frontières de la ville.


L'ombre des drames passés

Cette mobilisation portait en elle le poids d'une mémoire douloureuse. En 2013, Constantine avait déjà vécu l'impensable avec la disparition de deux garçons de 9 et 10 ans à Ali Mendjeli. Leur histoire s'était achevée dans l'horreur : assassinés, leurs corps retrouvés sans vie avaient plongé la région dans un traumatisme collectif.


Ce précédent hantait les esprits pendant les recherches de Meroua. Chacun espérait secrètement qu'il ne s'agisse que d'une fugue d'adolescente, que l'histoire ne se répète pas. L'espoir s'accrochait à cette possibilité comme à une bouée de sauvetage.


Aujourd'hui, l'identification formelle de Meroua change la donne. L'enquête entre dans sa phase la plus déterminante. Comme l'indique le procureur,

“les investigations se poursuivent sous supervision judiciaire pour élucider les circonstances de ce drame et démasquer les coupables.”

Sophie K.


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