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une enquête du Haut-commissariat aux droits de l'Homme de l’ONU désigne enfin les coupables


C’est un revirement inattendu:


Après plus d’un mois d’attente, une enquête du Haut-commissariat aux droits de l'Homme de l’ONU révèle enfin que la balle ayant fatalement touché Shireen Abu Akleh, le 11 mai dernier, a été tirée par les forces israéliennes. Une enquête qui a permis de lever le voile sur les circonstances du décès de la reporter américano-palestinienne.


Des enquêtes journalistiques ont aussi pointé en direction de l’armée israélienne :


Des experts israéliens et non américains ont examiné la balle ayant tué la journaliste palestino-américaine Shireen Abu Akleh, le 11 mai dernier, afin de déterminer les circonstances de sa mort, a affirmé l’armée israélienne, dimanche 3 juillet.


« Le test ne sera pas américain, le test sera un test israélien avec une présence américaine », a déclaré le porte-parole militaire Ran Kochav au micro de la radio de l’armée. « Nous attendons les résultats, si nous l’avons tuée, nous en prendrons la responsabilité », a-t-il ajouté, sans préciser si l’expertise avait ou non commencé. Un responsable palestinien a fait savoir à l’Agence France-Presse, sous le couvert de l’anonymat, qu’elles soulevaient des questions quant à savoir si l’on pouvait « faire confiance aux Américains ».


Hier, Samedi, le procureur palestinien Akram Al-Khatib avait, ainsi, affirmé que la balle fatale à la journaliste de la chaîne Al-Jazira, tuée en couvrant une opération militaire israélienne en Cisjordanie occupée, avait été remise aux Etats-Unis en vue d’une expertise par des experts américains. Des sources palestiniennes à Ramallah, siège de l’Autorité palestinienne en Cisjordanie, avaient affirmé samedi que l’expertise serait menée à l’ambassade des Etats-Unis à Jérusalem par des Américains.


L’Autorité palestinienne a toujours refusé de remettre la balle à l’armée israélienne accusée d’avoir tué la journaliste par les autorités palestiniennes, Al-Jazira, le Qatar et le Haut-Commissariat de l’ONU aux droits humains.


Reporters sans frontières (RSF) appelait, depuis la mort de la journaliste, à une enquête internationale indépendante:


Deux jours seulement après sa mort, l’armée israélienne concluait son rapport d’enquête sur le drame avec mépris, estimant qu’il n’était « pas possible de déterminer avec certitude la source du tir qui a fatalement touché Shireen Abu ».


À la lumière de ces nouvelles révélations, il est désormais du devoir des autorités israéliennes de conduire et mener à son terme une enquête digne de ce nom pour rendre justice à la journaliste d’Al Jazeera.


"Assez de mauvaise foi ! Assez de dédain pour la vérité lorsque des journalistes sont tués ! Elles ne peuvent décemment s’abriter plus longtemps derrière leur première enquête expéditive alors que leur responsabilité est engagée." déclare RSF.



Lila MOKRI,

Paris, 03 Juillet 2022



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