top of page

Universités algériennes: la nouvelle mesure de contrôle fait polémique

Pour nombreux observateurs, cette mesure s’inscrit dans une volonté des autorités de contrôler la pensée académique et de la soumettre au modèle dominant véhiculé par les médias.

 

Les étudiants et les enseignants universitaires algériens devront désormais obtenir une autorisation du ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique avant de participer à des manifestations scientifiques internationales, que ce soit en présentiel ou en ligne.

 

C’est ce qu’a indiqué le ministère dans une note adressée aux présidents des conférences régionales, le directeur général de la recherche scientifique et du développement technologique ainsi que les directrices des universités.


Le ministère leur a demandé de «sensibiliser» tous les étudiants et enseignants sur cette obligation et de leur accorder «une attention et un suivi particulier».

 

Le ministère a justifié cette mesure par le souci d’éviter que « la participation sans autorisation à des manifestations scientifiques puisse engendrer des erreurs résultant de l’emploi de certains points de vue ou de les sortir de leur contexte et de les exploiter à des fins qui ne sont pas liées au domaine de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique ».


Cette décision a suscité la colère et l’incompréhension de la communauté universitaire, qui y voit « une atteinte à la liberté académique et à la coopération scientifique ».  


Plusieurs étudiants et enseignants ont exprimé leur rejet de cette mesure sur les réseaux sociaux, la qualifiant d’« arbitraire » et d’« absurde ».


Pour nombreux observateurs, cette mesure s’inscrit dans une volonté des autorités de contrôler la pensée académique et de la soumettre au modèle dominant véhiculé par les médias.

 

« Les autorités aspirent à ce que tous les enseignants universitaires et chercheurs se conforment au modèle des invités des chaînes de télévision. Toute personne qui se perçoit comme étant divergente devrait observer le silence », acommenté le journaliste Nadjib Belhimer, sur sa page Facebook.

 

Sophie K.

29 vues0 commentaire
bottom of page