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Violences faites aux femmes: l'ONU dénonce un sous-financement de la prévention


Alors que le monde commémore ce samedi la Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes, l'ONU appelle à des investissements audacieux pour mettre fin à la violence à l'égard des femmes à la lumière d'un nouveau rapport montrant que la prévention est gravement sous-financée.


La Convention sur la prévention et la lutte contre la violence à l’égard des femmes et la violence domestique, mieux connue comme la Convention d’Istanbul et ses activités de suivi, ont permis au Conseil de l’Europe de se positionner en tant que chef de file dans la protection des femmes et des filles contre la violence. En 2022, les pays du monde entier ont dépensé 204 milliards de dollars en aide au développement à l’étranger. Sur cette somme considérable, seulement 0,2% a été consacré à la prévention des violences basées sur le genre, selon des extraits de ce nouveau rapport publié par des partenaires d’ONU Femmes, agence spécialisée des Nations Unies.


Ce samedi 25 novembre, ONU Femmes a lancé sa campagne annuelle à l’échelle des Nations Unies pour éliminer les violences faites aux femmes.


Au cours des 16 Jours d’activisme contre la violence basée sur le genre qui suivront, l’agence demandera aux gouvernements, aux institutions et aux citoyens de montrer à quel point ils ont à cœur d’éliminer la violence à l’égard des femmes et des filles, sous le thème «TOUS UNiS ! Investir pour prévenir la violence à l’égard des femmes et des filles ».





16 jours d’activisme d'une portée mondiale


La commémoration de la Journée internationale a démarré jeudi avec un message vidéo de la Vice-Secrétaire générale des Nations Unies, Amina J. Mohammed, et des remarques de la Directrice exécutive d'ONU Femmes, Sima Bahous, au siège de l’ONU.


« Investir dans la prévention, c'est investir dans notre bien-être collectif », a déclaré Mme Mohammed. « Cela signifie créer des conditions dans lesquelles les femmes et les filles peuvent s’épanouir, libérées de la peur de la violence ».


Conformément au thème de cette année, les événements mettront en lumière tout au long de ces prochains jours les meilleures pratiques d’investissement pour prévenir la violence à l’égard des femmes, les lacunes, les défis, ainsi que la voie à suivre.


La portée de l’événement est mondiale. Des dizaines d'événements organisés pendant les 16 prochains jours d'activisme, sur tous les continents, d’un festival du film au Rwanda au dialogue pour les jeunes femmes au Sri Lanka, en passant par des projections de films en Égypte et au Maroc. Tous inviteront à l’action pour garantir un avenir sans violence aux femmes et aux filles.


Près d’une femme sur trois victime, aucun pays épargné

Si des avancées importantes dans la lutte contre la violence fondée sur le genre ont été marquées au cours de décennies d’actions militantes, de nouvelles formes de violence sont cependant apparues.


Les violences à l’égard des femmes et des filles demeurent la violation des droits humains la plus répandue dans le monde. Des statistiques d’ONU Femmes indiquent qu’environ 736 millions de femmes – soit près d’une sur trois – ont subi des violences physiques et/ou sexuelles de la part d’un partenaire intime, des violences sexuelles infligées par une autre personne, ou les deux, au moins une fois dans leur vie. Plus de quatre femmes et filles sur cinq (86 %) vivent dans des pays sans aucune protection juridique solide ou dans des pays où les données sur ce sujet ne sont pas disponibles.


Aucun pays n’est sur le point d’éliminer les violences infligées par un partenaire intime. Malgré l’ampleur du problème et ces tendances préoccupantes, les engagements financiers en soutien à la prévention de la violence demeurent limités.


Dans ce contexte, ONU Femmes juge essentiel d’investir dans la prévention de la violence à l’égard des femmes et des filles pour parvenir à l’égalité des sexes d’ici à 2030.


La rédaction







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