Washington place l'Algérie sous surveillance pour atteintes à la liberté religieuse

Nouveau coup de pression américain sur l'Algérie. Dans son rapport annuel sur la liberté religieuse dans le monde publié jeudi, le secrétaire d'Etat Antony Blinken a placé le pays sur une « liste de surveillance spéciale ». Selon Washington, l'Algérie serait impliquée dans de « graves violations » de la liberté de culte sur son territoire.

« J'ai également classé l'Algérie, l'Azerbaïdjan, la République centrafricaine, les Comores et le Vietnam parmi les pays figurant sur la liste de surveillance spéciale en raison de leur implication dans des violations graves de la liberté religieuse ou de leur tolérance envers celles-ci », a affirmé Antony Blinken, cité par la chaîne CNN.

Outre l'Algérie, une douzaine d'autres Etats se retrouvent dans le collimateur des Etats-Unis cette année pour les mêmes motifs, à l'instar de la Chine, l'Iran, l'Arabie Saoudite ou encore la Russie. Des pays avec lesquels Washington entretient déjà des relations plus que tendues.

« Nous constatons également des violations graves de la liberté religieuse dans des pays non classés, et il incombe aux gouvernements de mettre fin à de telles violations », a ajouté Antony Blinken. Avant de lister pêle-mêle les « attaques contre les minorités religieuses », les « actes de violence sectaire », ou encore « la répression transnationale ».

Un message clair envoyé à l'Algérie, accusée entre les lignes de fermer les yeux sur ces exactions. Reste à savoir si cet avertissement américain sera suivi d'effets concrets, ou s'il s'agit avant tout d'un énième coup de pression diplomatique de la part de Washington.

SOPHIE K.